«C'est un jeu pour eux» : un village des calanques de Marseille sert de terrain de jeu pour des amateurs de vitesse

Le village de pêcheurs de Callelongue, situé dans le parc national des calanques.
Le village de pêcheurs de Callelongue, situé dans le parc national des calanques. © BUGRAT DAVIT / HEMIS.FR / HEMIS.FR / HEMIS VIA AFP
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Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille) / Crédit photo : BUGRAT DAVIT / HEMIS.FR / HEMIS.FR / HEMIS VIA AFP
Le village de pêcheurs de Callelongue, situé dans le parc national des Calanques, dans le 8e arrondissement de Marseille, est fréquemment visité par des amateurs, parfois très jeunes, de courses de voiture. Ces rodéos sauvages, non sans risques, inquiètent les habitants qui demandent à la préfecture de police d'agir.

Isolée et sinueuse, cette petite route de bord de mer est idéale pour les fous du volant. Dans le village de pêcheurs de Callelongue, situé dans le parc national des Calanques de Marseille, des adeptes de courses de voiture se donnent rendez-vous pour des rodéos sauvages. Depuis le déconfinement, c’est le même scénario tous les week-ends, dès le vendredi soir. Des jeunes se retrouvent en voiture pour se chronométrer et les accidents se multiplient. 

"Ils descendent jusqu'au rond-point et là, vous avez un jeune homme qui est là pour chronométrer. Ensuite, ils remontent à fond, puisque c'est un jeu pour eux. C'est à celui qui va le plus vite. S'agissant des voitures, ce sont de jolis modèles, mais certains les maîtrisent très mal", rapporte Guy Baroto, président du comité de quartier qui a filmé les participants à cette course improvisée. 

"Je les ai entendus s'encastrer dans la maison"

Vérane, qui habite à l’entrée du village, en a fait la triste expérience en pleine nuit le mois dernier. "J'étais tranquille dans mon lit et une voiture faisait des allers-retours. Et d'un coup, l'impact, tout le cabanon a bougé et je les ai entendus s'encastrer dans la maison. Je les ai vus un peu sonnés et la voiture éclatée. Ils sont partis en laissant la voiture comme ça". 

Dans ce petit village, les habitants craignent le pire, à l'image de Boris. "Ils ont la bouteille de protoxyde d'azote avec laquelle ils remplissent le ballon, ils picolent de la vodka, ils ont le joint à la main. En réalité, ce sont surtout des gamins. Ils n'arrivent pas à tenir debout à côté de la voiture et quand on les interpelle, ils sont complètement allumés". C'est pourquoi le comité de quartier vient de formuler une demande d’opération d’interception auprès de la préfecture de police.