«C'est le Club Med !» : feux d'artifices, musique à fond... À Agen, les voisins du centre pénitentiaire n'en peuvent plus
La prison d'Agen, situé en plein centre-ville, fait vivre un enfer aux riverains de l'infrastructure. Feux d'artifices, musique à fond jusqu'au petit matin... Les voisins de la prison n'en peuvent plus du comportement des détenus et de leurs familles.
La prison d'Agen a-t-elle encore un intérêt ? Cet établissement pénitentiaire du Lot-et-Garonne, situé en plein centre-vile, est sous le feu des critiques, alors que les quelque 150 détenus mettent la musique à fond ou lancent des feux d'artifices à deux ou trois heures du matin. Au grand désespoir des voisins qui ne savent plus à quelle porte frapper pour ramener l'ordre.
Les familles des prisonniers pointés du doigt
"Je suis en semi-liberté, c'est-à-dire la journée, tu es dehors et la nuit, tu es en prison. Mais oui, on peut dire que c'est la fête (dans cette prison ndlr). Il y a des feux d'artifices, on fête les anniversaires... Mais ce n'est pas à l'intérieur de l'établissement que ça se fait. En fait, ce sont les familles des prisonniers qui viennent devant l'entrée et font partir de fusées, etc", explique au micro d'Europe 1 un prisonnier.
"Ça met de l'ambiance", plaisante-t-il. Une situation ubuesque pour les riverains, qui documentent les faits grâce à leurs smartphones : "Sur cette vidéo, on entend des feux d'artifices. Et après, on entend les cris derrière. La nuit, ça réveille les enfants car c'est souvent vers minuit, une heure du matin que ça se passe. Or, ces sons passent au travers des murs et des fenêtres", confie un riverain, excédé par le bruit.
Un "laxisme général"
Un peu plus loin, Gilbert et Suzanne n'arrivent plus à fermer l'œil. "Ils ont des enceintes de très forte puissance. Ils écoutent plutôt du rap... Alors, pourquoi pas, mais pas à une heure du matin, et pas avec le volume à fond", s'indigne ce voisin de la prison d'Agen.
"C'est le Club Med ! Le laxisme est général", regrette Suzanne. La situation est telle qu'en janvier dernier, déjà, la préfecture rassurait s'être saisie du dossier. Cinq mois plus tard, rien n'a changé.