Cars scolaires : vaste opération de contrôles des chauffeurs après l'accident mortel à Châteaudun
Moins d'une semaine après le terrible accident de car scolaire qui a coûté la vie à une lycéenne en Eure-et-Loir, les autorités renforcent les contrôles des chauffeurs de bus. Le conducteur, impliqué dans l'accident survenu jeudi 30 janvier, avait pris le volant sous l'empire de stupéfiants.
Le jeudi 30 janvier dernier, une lycéenne de 15 ans a perdu la vie dans un accident de car qui a également blessé vingt élèves. Le chauffeur a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire après que des analyses sanguines ont confirmé qu'il avait consommé du cannabis. Ces derniers jours, les policiers à travers la France enchaînent les tests de dépistage en ciblant les transports collectifs. C'est le cas notamment à Mougins, près de Cannes.
Objectif : "être visible et de pouvoir préserver la vie des passagers"
"Monsieur, bonjour, gendarmerie de Mougins ! Nous allons procéder à des dépistages alcoolémie et stupéfiants", déclarent les gendarmes aux automobilistes et aux chauffeurs de transports collectifs en entrant dans les véhicules, éthylotest et tests salivaires à la main.
Postés sur un axe routier important, gendarmes et policiers municipaux ont contrôlé un par un, chaque car, bus urbain et transports scolaires. Avant le début de l'opération, le lieutenant colonel Guillaume Plaidy, commandant la compagnie de gendarmerie départementale de Cannes, explique à ses hommes l'objectif. "Vous l'avez compris, l'esprit, c'est d'être visible et de pouvoir préserver la vie des passagers, des autobus et des cars qui vont circuler ce soir et passer devant nous", a déclaré le lieutenant colonel à ses équipes.
Jean-Claude Geney, sous-préfet de l'arrondissement de Grasse, considère cette opération d'une importance primordiale. "Les stupéfiants, comme l'alcool, sont deux fléaux qui ne cessent de se développer sur nos routes. Et donc, il faut lutter. Nous avons reçu des instructions pour demander à ce que, partout en France, il y ait une intensification des contrôles", a-t-il expliqué.
Souvent surpris de voir leurs chauffeurs de bus contrôlés, la plupart des usagers approuvent l'opération des forces de l'ordre. "Il fallait le faire, je suis pour. Vu le métier qu'ils font, ils ne doivent pas boire ni fumer. J'espère qu'ils respectent ça, sinon ce sont eux qui vont payer."
Au total, cette après-midi, 29 bus et cars ont été contrôlés. Aucun chauffeur n'était en infraction.