Carburant : les salariés non grévistes s'énervent

Des salariés en grève à la raffinerie de Notre-Dame de Gravenchon.
Des salariés en grève à la raffinerie de Notre-Dame de Gravenchon. © AFP
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Marguerite Lefebvre avec GM
Seuls un tiers des salariés de la raffinerie de Notre-Dame de Gravenchon ont voté les grèves. Les non grévistes déplorent le blocage.
REPORTAGE

François Hollande a dénoncé mardi la stratégie d'une minorité. A la raffinerie de ExxonMobile de Notre-Dame de Gravenchon la grève était timide mardi et seule une minorité des salariés ont décidé de débrayer. Les non-grévistes se sentent pris au piège.

Un tiers de gréviste. Une vingtaine de salariés ont, en effet, décidé mardi matin de se mettre en grève. Mardi après-midi, 31 des 90 salariés de la raffinerie présents à l'heure du vote ont acté le principe d'une grève, soit un tiers des salariés. "Je refuse que mon outil de travail soit mobilisé pour des raisons politiques. C'est une mauvaise image qui est donnée. Ce que je trouve révoltant c'est qu'une minorité pense qu'elle peut prendre des décisions pour la majorité", regrette Thomas, un salarié non gréviste.

Les syndicats veulent faire monter la pression. La critique est balayée par les syndicats qui expliquent que 70% des Français sont opposés au projet de loi Travail alors le plus important n'est pas le nombre de salariés grévistes, mais la pression mise sur le gouvernement. "Une minorité de salariés si vous voulez l'expliquer comme ça ce sont exprimés pour la grève et l'arrêt de certaines unités", explique Laurent Delaunay de la CGT ExxonMobile. A la raffinerie, tous se souviennent du blocage de deux semaines lors du débat sur la réforme des retraites en 2010 et les syndicats espèrent arriver à ce résultat.