Les SDF sont particulièrement exposés à la chaleur cet été. Des associations font des maraudes pour leur venir en aide. 1:44
  • Copié
Chloé Lagadou, édité par Romain Rouillard , modifié à
Météo-France prévoit une nouvelle envolée du mercure à compter de la semaine prochaine. Des températures comprises entre 32 et 36 degrés pourraient bien s'installer durablement dans l'hexagone. Des conditions qui mettent à rude épreuve les personnes sans domicile. Des associations font des maraudes pour leur venir en aide.

La douceur des températures, consécutive à la nouvelle vague de chaleur de la semaine dernière, ne va pas durer. Le mercure va repartir à la hausse dès la semaine prochaine assure Météo-France. Des conditions dont souffrent particulièrement les personnes sans domicile fixe qui peuvent toutefois compter sur les maraudes opérées par plusieurs associations. 

Le temps d'une journée, Europe 1 a arpenté les rues de la capitale avec "La balade des lucioles", qui distribue boissons, nourritures et vêtements aux SDF. C'est avec des grands sacs de course en plastique remplis de sandwichs et de bouteilles d'eau que René et son équipe de bénévoles sillonnent les rues de Paris à la rencontre de sans abri, très nombreux cet été. 

"On y pense moins" en été

"Là tout de suite, le long de la Seine, il y en a bien une trentaine en tout. Alors que cet hiver, il y avait une dizaine de tentes", observe René. Dans son chariot à roulettes, 50 bouteilles d'eau sont à distribuer. "On essaye d'être vigilant sur l'hydratation, mais sachant que, comme on est à pied, on ne peut pas se balader avec 300 litres d'eau. Donc quand on termine la maraude, il nous manque toujours de l'eau"

Sur le trajet, la maraude rencontre les sans abri, assis sur un banc en face de la Seine. Cela fait 30 ans que Jean-Luc vit dans la rue et pour échapper à la chaleur, l'homme à la longue barbe grisonnante a sa technique. "Il faut se mettre à l'ombre, notamment le matin sous le figuier et là, derrière le banc l'après-midi", montre-t-il. 

En été, les aides se font plus rares, mais demeurent tout aussi nécessaires que le reste de l'année, rappelle Antoine, bénévole. "Les gens qui vivent dans la rue en hiver vivent toujours dans la rue en été. Mais on y pense moins parce qu'on les voit moins, on se dit moins 'ohlala il fait froid, c'est dur pour les gens qui sont dehors'. Mais quand il fait chaud comme ça, c'est aussi dur". Rien qu'à Paris, environ 3.000 personnes vivent à la rue et ce, été comme hiver.