sainte-pazanne, François Coulon/Europe 1 1:59
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Anaïs Huet , modifié à
Neuf enfants ont contracté un cancer depuis décembre 2015 dans la commune de Sainte-Pazanne, en Loire-Atlantique. Sur Europe 1, le maire Bernard Morilleau appelle à attendre les conclusions de l'enquête de l'Agence régionale de santé.
INTERVIEW

L'inquiétude est grande à Saint-Pazanne, commune de 6.500 habitants en Loire-Atlantique. Depuis décembre 2015, neuf cas de cancers pédiatriques y ont été dénombrés, et trois enfants sont décédés. Vendredi, alors qu'Europe 1 révélait l'affaire, l'Agence régionale de santé (ARS) a annoncé saisir Santé publique France pour qu'une enquête soit menée. "Les choses s'enchaînent très rapidement", constate le maire, Bernard Morilleau, au micro de Matthieu Belliard sur notre antenne.

Une nouvelle enquête pour comprendre. "L'ARS avait déjà été contactée il y a un an et demi sur les premiers cas observés. Elle avait alors fait une analyse que l'on peut qualifier d'administrative, sans aller sur le terrain, et il n'y avait pas eu de conclusion tirée. Malheureusement, de nouveaux cas se sont déclarés depuis, et on a retiré la sonnette d'alarme auprès de l'ARS, qui accepte aujourd'hui d'aller vers un deuxième niveau d'investigation de terrain, beaucoup plus approfondi", explique l'édile.

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"On n'a pas d'explication". Le nombre de cas place la petite commune très loin de la moyenne nationale, avec deux fois plus de cancers pédiatriques que sur le reste du territoire, d'après nos calculs. Mais quant à savoir ce qui pourrait expliquer une telle prévalence, le mystère reste pour l'instant entier. "C'est une grande interrogation. On n'a pas d'explication apparente ou facile à trouver", observe Bernard Morilleau. Le maire exhorte médias, élus et concitoyens à "surtout éviter les supputations, parce que l'on risque de se tromper."

Une réunion publique, organisée par Santé publique France et l'ARS, se tiendra jeudi 4 avril à la mairie de Sainte-Pazanne, précise le maire. "Elle sera la bienvenue parce qu'on sent une inquiétude de notre population."