Bonbonnes de gaz retrouvées à Paris : l'un de suspects s'était fait passer pour un gendarme

Le suspect avait tenté sans succès d'intégrer la gendarmerie (image d'illustration)
Le suspect avait tenté sans succès d'intégrer la gendarmerie (image d'illustration) © ERIC FEFERBERG / AFP
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M.R. , modifié à
Amine A., l'un des suspects dans l'attentat raté aux bonbonnes de gaz, s'était fait passer pour un gendarme auprès du fondateur d'un groupuscule islamiste et avait proposé son aide aux vrais gendarmes.

Parmi les trois suspects mis en examen dans l'attentat raté aux bonbonnes de gaz, retrouvées devant un immeuble du 16ème arrondissement de Paris le 6 octobre, se trouve Amine A. qui assure avoir infiltré un groupuscule islamiste en se faisant passer pour un gendarme, rapporte Le Parisien dimanche. 

Connu pour ses liens avec un groupe islamiste. Amine A. a fait l'objet d'une fiche de renseignement en 2012. Connu de la police pour des faits de droit commun, le procès-verbal précise également qu'il "est connu des services spécialisés pour être en relation avec la mouvance islamiste radicale", rapporte le quotidien. "Il serait surnommé le 'gendarme'". Un surnom qui lui vient de ses tentatives pour intégrer la gendarmerie. Le jeune homme avait bien déposé un dossier, mais sans passer le stade de l'enquête de moralité. 

Infiltrer le groupe pour mieux "équilibrer" son passé judiciaire. Un projet auquel il n'aurait pas renoncé. Placé en garde à vue en 2013 pour être apparu sur les écoutes téléphoniques de Mohamed Achamlane, l'émir autoproclamé du groupuscule islamiste Forsane Alizza - les Cavaliers de la fierté -, il l'a confirmé aux enquêteurs.

"Je me suis dit qu'en fournissant des informations sur le groupe Forsane Alizza, cela pourrait me permettre de faire pencher la balance de mon côté et ainsi équilibrer avec mon passé judiciaire. J'ai compris que le groupe pouvait être dangereux et ainsi intéresser les autorités françaises", rapporte Le Parisien.

Le "gendarme". Le jeune homme aurait rencontré "l'émir" deux fois en se présentant comme un gendarme qui épousait sa cause. Mohamed Achamlane lui aurait alors demandé d'obtenir des informations qu'Amine A. ne pouvait lui fournir, trouvant alors des subterfuge pour protéger sa "couverture". Sollicités par les enquêteurs, les gendarmes ont confirmé qu'Amine A. les avait contactés pour leur signifier l'existence de ce groupe. Après sa garde à vue de 2013, Amine A. est ressorti libre. 

Désormais placé en détention. Dans l'affaire de l'attentat raté aux bonbonnes de gaz, il a été mis en examen et placé en détention. Ses motivations ne sont pas encore connues et il conteste les accusations.