Auvergne/Rhône-Alpes : 21 TER supprimés faute de conducteurs

21 TER sont supprimés.
21 TER sont supprimés. © AFP
  • Copié
Jean-Luc Boujon avec GM
Ces suppressions concernent les lignes Lyon-Grenoble, Saint-Etienne-Roanne et Saint-Etienne-Firminy.

Les usagers de la SNCF sont mécontents dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. 21 TER vont en en effet être supprimés à partir d'aujourd'hui et pour trois mois, notamment en Isère, sur la ligne Lyon-Grenoble ou dans la Loire, sur la ligne Roanne-St Etienne. La raison est à peine croyable : la SNCF n'a plus assez de conducteurs pour conduire ces trains car elle a mal anticipé le départ à la retraite de certains d'entre eux.

Des conducteurs en formation. Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, le reconnaît lui-même : les remplaçants des conducteurs partis à la retraite sont encore en formation et ne peuvent donc pas assurer la conduite des trains. Au total sont concernés huit TER entre Lyon et Grenoble, huit TER entre Saint-Etienne et Roanne et deux entre Saint-Etienne et Firminy. "Ce n'est pas sérieux, on a été mis devant le fait accompli du jour au lendemain", regrette le maire de Firminy et adjoint aux transports à la métropole de Saint-Etienne, Marc Petit. "On participe fortement et en retour on demande que la SNCF, par rapport à tous ses travaux d'investissement, maintiennent son offre ferroviaire et que l'on ne nous dise pas que c'est un problème de formation. Pour nous, ce n'est pas acceptable", poursuit-il.

Les usagers mécontents. Les usagers sont également mécontents de cette annonce. Les lignes concernées sont en effet largement utilisées et notamment par des scolaires et des personnes se rendant à leur travail. "Il y a un côté totalement amateur de la part de la SNCF. C'est comme si vous demandiez à une entreprise du privé de supprimer des commandes faute d'employés. On ne voit ça nulle part sauf à la SNCF", explique Mathieu Gouttefangeas, porte-parole des usagers de la ligne Lyon-Saint-Etienne.

Pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui finance les lignes TER le dossier est également sensible. Elle annonce déjà qu'elle réclamera à la SNCF une compensation financière de 15 à 20 millions d'euros.