"Auteure" ou "autrice" ? Une dictée d'écriture inclusive le 10 janvier

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avec AFP , modifié à
Faire une dictée d'écriture inclusive pour promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes, voilà l'idée de l'agence de communication Mots-Clés qui organise cet événement le 10 janvier à Paris. C'est la journaliste Pascale Clark qui va se charger de dicter le texte. 

Bernard Pivot fait des émules ... féministes : une dictée d'écriture inclusive est organisée le 10 janvier à Paris pour faire progresser l'égalité entre les femmes et les hommes, sans prêter le flan à la caricature, selon ses concepteurs.

"Transformer un texte en écriture inclusive sans tomber dans la caricature". "Nous proposons aux participants de transformer un texte en écriture inclusive sans tomber dans la caricature qui consisterait à ajouter des points partout", explique Chloé Sebagh, cheffe de projet à l'agence de communication Mots-Clés.
Les contempteurs de l'écriture inclusive lui reprochent principalement d'alourdir la lecture à l'envi, en ajoutant à la racine du mot son suffixe masculin, suivi du fameux "point milieu" ou "point médian" et du suffixe féminin, comme dans ambassadeur·rice·s par exemple. "On peut avoir une ou deux occurrences du point médian, mais il ne s'agit pas d'en cribler le texte", ajoute Chloé Sebagh.

Les règles de base : accorder les fonctions, grades, métiers et titres, ou encore éviter d'utiliser un masculin "générique". L'agence Mots-Clés qui organise la dictée pour la deuxième fois propose sur son site un manuel d'écriture inclusive, basé notamment sur le "Guide pratique pour une communication publique sans stéréotypes de sexe" du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes. Lors de la dictée sera dévoilé un nouveau référentiel, mis au point avec Eliane Viennot, autrice de "Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin !" et tout récemment de "Le langage inclusif, pourquoi, comment" aux éditions iXe. Les règles de base : accorder les fonctions, grades, métiers et titres, ou encore éviter d'utiliser un masculin "générique".

Jusqu'à 80 participants. On peut soit énumérer les termes au féminin et au masculin par ordre alphabétique ("tous les Acadiens, toutes les Acadiennes"), soit utiliser le point milieu (acteur·rice·s) soit recourir à des termes identiques au masculin et au féminin, dits "épicènes" comme membre, cadre, artiste... Si cette petite gymnastique vous tente, il faut s'inscrire sur le site internet de l'agence Mots-Clés, pour un nombre de places limité à 80. La première dictée en 2017, énoncée par la journaliste Audrey Pulvar, portait sur un texte de Françoise Giroud de 1965 dans "L'Express". Cette fois, c'est Pascale Clark qui dictera un texte gardé top secret, seul point commun avec l'exercice de Pivot.