Turquie 1:24
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Clotilde Dumay, édité par Yanis Darras , modifié à
Presque deux jours après le puissant séisme qui a touché le sud-est de la Turquie et le Nord de la Syrie, les Kurdes de France se mobilisent pour tenter d'avoir des nouvelles de leurs proches sur place. Partagés entre l'attente et l'impuissance, ces derniers peuvent compter sur l'association Pazem à Paris, qui met tout en ouvre pour aider les Kurdes de France, à contacter les sinistrés.

Presque 48 heures après le premier tremblement de terre dans le sud-est de la Turquie, le sentiment d'impuissance des communautés turques à travers le monde reste important. Loin d'une partie de leur famille touchée par la catastrophe, ces derniers attendent désespérément des nouvelles rassurantes. Alors, les Kurdes de France se serrent les coudes à Stains, près de Paris, dans les locaux de l’association Pazem, qui regroupe les communautés de la région est de la Turquie – la plus touchée par le séisme.

"On essaye de ne pas trop les appeler"

Dans les locaux, ils sont nombreux à compter les heures. "Ça fait presque 40 heures que notre village a été détruit. Il fait -6 dehors en ce moment", explique Éric au micro d'Europe 1. L'homme n'avait toujours aucune nouvelle de sa famille ce mardi après-midi. "Aucun téléphone ne capte", poursuit Éric, soulignant que les réseaux électriques et de communications ont été durement touchés par la catastrophe. "J'ai des cousins sur place, des membres de ma famille proche. En fait, je sais qu'ils ne sont plus vivants, mais on attend quand même un coup de fil, on espère", raconte le Parisien. 

À quelques mètres d'Éric, Zilan est elle aussi pendue à son téléphone. Elle sait que ses proches ont évacué la ville de Gaziantep, située très proche de l'épicentre du séisme, et se sont réfugiés dans une voiture. Mais les contacts sont rares. "On essaye de ne pas trop les appeler parce qu'on se dit qu'à tout moment ils peuvent perdre leur batterie ou autre", donc on limite les appels, reconnaît-elle, un peu anxieuse.

Un appel aux dons lancé

Depuis le début de la catastrophe, au moins 500 personnes se réunissent chaque jour dans les locaux de l'association Pazem. "On est mobilisés 24 heures sur 24", souligne un membre de l'association. "Pour aider, on utilise WhatsApp pour communiquer avec les proches qui sont dans les villes de la zone, et on leur demande de se déplacer vers les villages détruits par le séisme", pour communiquer avec les personnes les plus reculées, poursuit le jeune homme. 

Et face à l'ampleur des dégâts, l'Association a également lancé un appel aux dons pour venir en aide aux sinistrés.