Attentats : nettoyage et collecte de messages de soutien aux victimes au Bataclan

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M.Du avec AFP
Des équipes de Propreté de Paris et des Archives ont trié et collecté jeudi les hommages aux victimes des attentats autour du Bataclan. 

Conserver les dessins et messages délavés, jeter les fleurs fanées et les bougies cassées ou consumées... Autour du Bataclan, des équipes de la Propreté de Paris et des Archives triaient et collectaient jeudi des hommages aux victimes des attentats du 13 novembre.

Des messages numérisés. Les dessins, messages, poèmes et photos détrempés par la pluie seront ensuite séchés, restaurés et numérisés par les Archives de Paris en vue de la constitution d'un fonds documentaire sur le mouvement de solidarité engendré par les attentats, qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés. Les bouquets de fleurs, banderoles et autres peluches toujours en bon état sont, eux, conservés sur place, soigneusement rangés le long des grilles du terre-plein du boulevard Richard-Lenoir après le nettoyage du trottoir, sous le regard des badauds.

"Garder la mémoire de ces événements". "Les semaines passant, bon nombre de fleurs et de bougies ne peuvent rester sur place pour des raisons de sécurité, pour des raisons sanitaires. (...) Il faut rendre une partie de l'espace public aux riverains pour que la vie puisse reprendre son cours", explique le premier adjoint à la Maire de Paris, Bruno Julliard. "Mais nous souhaitons aussi que ces témoignages puissent être conservés pour garder dans notre mémoire collective une trace de cet hommage sans précédent rendu par les Parisiens, les Français, les étrangers", ajoute-t-il.

"C'est logique de nettoyer tout ça. Cela ne pouvait pas durer éternellement. C'est bien que ça reste un lieu d'hommage mais propre. Et aussi de garder la mémoire de ces événements", abonde une passante sexagénaire, en observant la dizaine d'agents au travail depuis 09H00. "L'idée n'est pas de supprimer les lieux d'hommage, mais de les entretenir, les maintenir durant la période de deuil", observe le directeur des Archives de Paris, Guillaume Nahon.