Attentat déjoué : les langues se délient à Marseille

Dans cet appartement "d'étudiant", les enquêteurs ont découvert un fusil mitrailleur, deux armes de poing, un pistolet automatique, des sacs et boîtes de munitions.
Dans cet appartement "d'étudiant", les enquêteurs ont découvert un fusil mitrailleur, deux armes de poing, un pistolet automatique, des sacs et boîtes de munitions. © AFP
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Pierre Herbulot édité par C.O.
Cela ne faisait qu'une quinzaine de jour que Mahiedine M. et Clément B, les hommes interpellés et suspectés de vouloir commettre un attentat dans les prochains jours, s'étaient installés dans un immeuble de Marseille. Europe 1 est allé à la rencontre du voisinage.

Dans l'immeuble des deux hommes interpellés mardi, à Marseille, soupçonnés de vouloir commettre un attentat imminent, le sujet est dans toutes les conversations. Samia qui habite l'appartement juste en face de celui des deux suspects, se dit forcément très choquée d'avoir deux radicalisés prêts à passer à l'acte comme voisins de palier. Elle a demandé à une amie de venir la soutenir : "Depuis que j'ai appris ça, j'ai des crises d'angoisse. Je n'ai confiance en personne", confie-t-elle à Europe 1.

Un fusil mitrailleur, deux armes de poing. Dans cet appartement "d'étudiant", les enquêteurs ont découvert un fusil mitrailleur, deux armes de poing, un pistolet automatique, des sacs et boîtes de munitions, un silencieux et un couteau de chasse. Les deux hommes, Mahiedine M. et Clément B., respectivement âgés de 29 et 23 ans, s'étaient "radicalisés" et étaient connus des services de police pour cela. Tous deux étaient activement recherchés depuis la fin de la semaine dernière et plusieurs dizaines d'enquêteurs étaient mobilisés sur ce dossier.

"Il était bizarre". Cela ne faisait donc qu'une quinzaine de jour que les hommes interpellés s'étaient installés dans l'immeuble. Pourtant Ahmed, l'un des voisins, avait déjà remarqué l'un d'entre eux : le plus jeune des deux, Clément B., qu'il a tout de suite trouvé un peu louche. "Il était bizarre, il était parano", explique-t-il. Plus généralement, ces nouveaux voisins étaient qualifiés de très discrets par les habitants de l'immeuble, comme s'ils ne voulaient pas se faire remarquer.