Attentat déjoué à Orléans: ce que l'on sait des deux suspects

police 1280
© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
  • Copié
P.P. , modifié à
Un projet d'attentat visant des représentants des forces de l'ordre a été déjoué la semaine dernière à Orléans. Deux Français ont été interpellés et placés en garde à vue.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mardi après-midi à Toulouse qu'un projet d'attentat avait été déjoué à Orléans la semaine dernière. Il s'agit du dixième projet d'attentat déjoué en deux ans par la DGSI. Mais qui sont ces deux individus ?

Un Français de 25 ans, originaire du Togo. Né à Lomé, le premier était déjà connu des services de police, notamment pour des délits routiers, outrages et rébellion. Il a été interpellé le 15 ou le 16 décembre dans le cadre d'une information judiciaire menée par des juges antiterroristes depuis août puis mis en examen et écroué pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste de nature criminelle".

Un Français de 24 ans, originaire du Maroc. Lui aussi était considéré comme un petit délinquant avec un casier judiciaire mentionnant des délits de droit commun. Il a également été interpellé le 15 ou le 16 décembre dans le cadre d'une information judiciaire avant d'être aussi mis en examen puis écroué pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste de nature criminelle".

L'un des deux était fiché. Au moins l'un d'entre eux se serait radicalisé, selon une source proche de l'enquête. Les éléments de l'enquête ont permis de confirmer cet élément puisqu'ils se seraient "félicités des attentats de Paris". L'un des deux hommes était aussi dans les fichiers de la DGSI pour avoir participé à des prières de rue.

Aucune cible arrêtée. Le passage à l'acte était prévu à Orléans, avec plusieurs hypothèses : caserne de l'armée, commissariat de police, gendarmerie… "Mais il n'y avait pas de cible apparaissant comme arrêtée. On était dans des hypothèses", a expliqué une source proche de l'enquête. Ils cherchaient visiblement à recruter d'autres personnes pour mener à bien leur macabre projet. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'un des deux hommes était en lien avec des Français susceptibles d'être en Syrie.