Attaques de l'Aude : des engins explosifs artisanaux retrouvés dans le supermarché

Quatre personnes ont été tuées, et 15 autres blessés, dans l'attaque du Super U, vendredi.
Quatre personnes ont été tuées, et 15 autres blessés, dans l'attaque du Super U, vendredi. © RAYMOND ROIG / AFP
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avec service Police-Justice , modifié à
Trois enveloppes, contenant de la poudre possiblement explosive, ont été retrouvées près du terroriste abattu dans le supermarché de Trèbes.

Des engins explosifs artisanaux ont été retrouvés près du corps du terroriste qui a pris d’assaut un supermarché à Trèbes, dans l’Aude, vendredi, a appris Europe 1, confirmant une information du Point. Le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a en effet retrouvé à l’intérieur du Super U trois enveloppes en plastique, solidement fermées par du ruban adhésif. Selon les premières constatations des démineurs, ces enveloppes contenaient une poudre dont la nature reste à déterminer.

Un mélange de poudres explosives ? Il s’agirait d’un mélange de poudres explosives, d’après les premières analyses, ajoute Le Point. "Ces engins explosifs très artisanaux ont été placés sous scellés avant d'être acheminés vers un laboratoire d'analyse afin d'en déterminer la composition exacte", a dit une source proche de l’enquête à l’hebdomadaire. Une mèche, qui sortait de chacune des enveloppes, devait permettre le déclenchement de l’explosion. La présence de ces enveloppes trafiquées prouve que Radouane Lakdim s'était préparé à l'attaque, même si la teneur de ces engins explosifs n'est pas encore connue.

En outre, les gendarmes ont retrouvé sur les lieux de l’attentat le couteau de chasse, et l’arme de poing utilisés par le terroriste : il s’agit d’un calibre 7,65 mm.

"Deux-trois feuillets" en forme de testament. Enfin, toujours d’après Le Point, la perquisition menée au domicile des parents de Radouane Lakdim, où il vivait toujours, a permis de retrouver un bloc-notes où est exposé sur "deux ou trois feuillets" ses dernières volontés. Il y fait notamment part de sa volonté de "mourir en martyr", ainsi que des allusions au groupe État islamique. Il n’y fait toutefois pas mention de revendication demandant la libération de Salah Abdeslam.