Attaque de policiers à Viry-Châtillon : le mineur mis en examen remis en liberté

voiture calcinées Viry-Châtillon crédit : THOMAS SAMSON / AFP - 1280
Le mineur était soupçonné d'avoir participé à la confection des cocktails Molotov utilisés début octobre contre quatre policiers à Viry-Châtillon © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le mineur reste mis en examen pour complicité de tentative de meurtre et a été placé sous contrôle judiciaire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a ordonné la remise en liberté de l'adolescent de 17 ans soupçonné d'avoir participé à la confection des cocktails Molotov utilisés début octobre contre quatre policiers à Viry-Châtillon (Essonne), ont indiqué ses avocats mardi.

Une mise en examen maintenue. "La famille est extrêmement soulagée", ont commenté Me Sarah Mauger-Poliak et Damien Brossier, les deux avocats du mineur, qui reste mis en examen pour complicité de tentative de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique et a été placé sous contrôle judiciaire. 

La défense de l'adolescent avait fait appel la semaine dernière de son placement en détention ne s'expliquant pas "la différence de traitement" dont il avait fait l'objet "en l'état actuel des investigations". Elle avait également fait valoir qu'il était "inconnu des services de justice" et souffrait "de graves problèmes de santé".

Deux mineurs impliqués dans l'affaire. Un second mineur, âgé de 15 ans et soupçonné comme le premier d'avoir "notamment" participé à la fabrication des engins incendiaires, avait été placé pour sa part sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre la mise en examen et celui de simple témoin.

Les deux adolescents avaient été interpellés début décembre dans le cadre de l'information judiciaire sur l'agression. L'adolescent de 17 ans est le premier suspect mis en examen dans cette affaire à l'origine d'un vaste mouvement de grogne dans la police. Aucun des auteurs directs de l'agression n'a jusqu'à présent été arrêté.

Quatre policiers blessés. Le 8 octobre, une quinzaine d'agresseurs avaient incendié deux voitures de police, occupées par quatre agents en mission de surveillance. Les policiers veillaient sur une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la Grande Borne, une cité difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, en région parisienne, dont sont originaires les deux jeunes interpellés, selon une source policière. Deux policiers ont été très grièvement brûlés et deux autres ont été plus légèrement touchés.