Attaque de la prison de Nancy : "C'est extrêmement grave", alerte une syndicaliste

Vendredi soir, un petit groupe d'individus a attaqué l'entrée de la prison de Nancy-Maxéville.
Vendredi soir, un petit groupe d'individus a attaqué l'entrée de la prison de Nancy-Maxéville. © SNPFO
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Jean-Sébastien Soldaïni, avec Thibaud Le Meneec
Vendredi soir, un groupe d'individus a attaqué l'entrée de la prison de Nancy-Maxéville. Il n'y a pas de blessés mais les personnels ont vécu un "choc psychologique", selon Fadila Doukhi, déléguée permanente FO de l'établissement.

Les faits se sont déroulés très brièvement, vendredi soir. Peu après 21 heures, un groupe d'individus cagoulés, identifiés comme des Black blocs, a attaqué l'entrée principale de la prison de Nancy-Maxéville. S'il n'y a pas eu de blessé physique, la déléguée permanente Force ouvrière de l'établissement, Fadila Doukhi, décrit samedi au micro d'Europe 1 un événement "extrêmement grave" et "très révélateur".

"Ce qui est malheureux dans tout ça, c'est que ç'a duré moins d'une minute. En fait, il y a un bruit de voiture qui a surpris" les malfaiteurs, raconte-t-elle. "L'objectif était d'allumer le feu à la porte d'entrée et ils ont mis des coups de marteau au niveau de la vitre qui est sécurisée. Ils ont réussi à la fracasser" avec des marteaux, notamment. Un tag "Acab" (pour "All cops are bastards") a aussi été découvert.

"Les agents ont peur" d'aller travailler

Pour Fadila Doukhi, cette attaque est la preuve qu'"il n'y a pas d'établissement sécurisé", contrairement à ce qu'affirment les autorités. "Quand on est en face d'une personne détenue, on sait qu'on risque une violence verbale et physique. Ce sont les risques du métier. Mais occuper un poste sécurisé où on risque de venir saccager notre outil de travail, c'est en revanche une première ici à Nancy", appuie-t-elle.

Au lendemain de l'attaque, la syndicaliste évoque "un choc psychologique tel qu'aujourd'hui les agents ont peur d'être sur leur poste de travail, où on risque de venir les attaquer". Elle exige "une sécurité périmétrique renforcée sur le site, mais aussi sur les autres structures".