Assassinat du père Hamel en 2016 : le parquet demande les assises pour quatre personnes

L'assassinat du père Hamel le 26 juillet 2016 avait eu un retentissement international.
L'assassinat du père Hamel le 26 juillet 2016 avait eu un retentissement international. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet national antiterroriste a demandé vendredi un procès aux assises pour quatre personnes dans l'entourage des deux djihadistes qui ont assassiné le père Jacques Hamel en juillet 2016. Trois d'entre eux sont actuellement en détention.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a demandé vendredi un procès aux assises pour quatre personnes dans l'entourage des deux djihadistes tués par la police après avoir assassiné le père Jacques Hamel en juillet 2016 dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime.

Un des accusés est considéré comme mort

Dans son réquisitoire définitif daté de vendredi, le Pnat demande un procès pour "complicité d'assassinat" pour Rachid Kassim, instigateur probable de l'attentat mais considéré comme mort, ainsi que pour trois hommes suspectés de s'être associés aux deux assaillants en connaissant leurs intentions terroristes. Il appartient désormais au juge d'instruction en charge du dossier de prendre une décision finale sur la tenue d'un procès aux assises.

Les deux assassins ont été abattus par la police à leur sortie de l'église

L'assassinat le 26 juillet 2016 de ce prêtre dans son église, cible religieuse hautement symbolique, avait eu un retentissement international, douze jours après l'attentat terroriste de Nice qui avait fait 86 morts. Les assassins, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, âgés de 19 ans, tous deux fichés S et qui se réclamaient du groupe État islamique, avaient été abattus par la police à leur sortie de l'église dans cette petite ville de la banlieue industrielle de Rouen.

Un procès pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste"

Dans cette enquête, le Pnat demande un procès pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" pour trois hommes, actuellement détenus : Farid K., Yassine S. et Jean-Philippe Steven Jean Louis. Instigateur probable de l'attentat, Rachid Kassim, célèbre recruteur français du groupe EI, est le quatrième homme impliqué dans ce dossier.

Considéré aujourd'hui comme ayant été tué en Irak en 2017, ce djihadiste, également accusé d'avoir téléguidé l'attentat de Magnanville et plusieurs projets d'attaques en France, est visé par un mandat d'arrêt pour "complicité" de l'attentat.