Assassinat de Samuel Paty : une femme interpellée à Nîmes

Quatorze personnes sont désormais mises en examen dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty.
Quatorze personnes sont désormais mises en examen dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty. © BERTRAND GUAY / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Une femme âgée de 33 ans a été arrêtée à Nîmes dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty. Elle aurait été, dans les jours qui ont précédé l'attaque, en contact avec Abdoullakh Anzorov, le tueur du professeur d'histoire-géographie, un réfugié d'origine tchétchène abattu peu après par les policiers.

Une femme a été interpellée mardi matin à Nîmes et placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty, a-t-on appris de sources proche du dossier et judiciaire, confirmant une information d'Objectif Gard et de M6. Cette personne, âgée de 33 ans, a été dans les jours qui ont précédé l'attaque en contact avec Abdoullakh Anzorov, le tueur du professeur d'histoire-géographie, un réfugié d'origine tchétchène abattu peu après par les policiers, a précisé la source judiciaire.

Sa garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures avant une éventuelle mise en examen dans le cadre de l'instruction ouverte pour "complicité d'assassinat terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste". Cette opération a été conduite par la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, en charge des investigation aux côtés de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). 

Quatorze mises en examen au total

Samuel Paty, 47 ans, avait été décapité le 16 octobre près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. En tout, quatorze personnes sont mises en examen dans cette affaire, dont six collégiens.

Le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui accusé d'avoir, avec le parent d'élève Brahim Chnina, "nommément désigné" Samuel Paty "comme une cible sur les réseaux sociaux", une semaine avant l'assassinat, a contesté le 31 mai devant la cour d'appel de Paris sa mise en examen pour "complicité d'assassinat terroriste". Selon des sources proches du dossier, la décision a été mise en délibéré au 28 juin.