Après une année noire en 2015, la filière du recyclage respire

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L'an dernier, les 1.300 entreprises du secteur regroupées au sein de l'association professionnelle Federec ont collecté plus de 100 millions de tonnes de déchets. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Toutes les catégories de déchets sont en augmentation, pour une hausse globale de 2,2% sur un an. 

La filière du recyclage a fini de broyer du noir. Après une année 2015 difficile, l'activité des entreprises françaises du secteur s'est redressée l'an dernier et cette tendance se poursuit cette année.

100 millions de tonnes de déchets collectées. L'an dernier, les 1.300 entreprises du secteur regroupées au sein de l'association professionnelle Federec ont collecté plus de 100 millions de tonnes de déchets (métaux, plastiques, papiers, verre, etc.), en hausse de 2,2% sur un an, selon le rapport annuel de Federec. Toutes les catégories de déchets sont en augmentation, y compris dans les secteurs des métaux ferreux et non ferreux, touchés depuis plusieurs années par la faible activité industrielle en Europe, et dans les plastiques (+3%) alors que la filière s'attendait à un fort recul, comme en 2015.

De nouvelles lois. Le recyclage des déchets a notamment profité de nouvelles réglementations, comme un décret obligeant les entreprises et administrations à trier les déchets de papier/carton, métal, plastiques, verre et bois, ou encore la mise en place progressive de l'extension du tri sélectif à tous les types d'emballages plastiques et de l'obligation de tri des déchets organiques pour les gros producteurs (restaurants, cantines, etc.). Si le chiffre d'affaires de la filière est resté globalement stable, à un peu plus de 8 milliards d'euros, du fait de la baisse du prix des matières premières recyclées, les entreprises du secteur ont recruté, avec une hausse de 2,5% des effectifs contre une baisse de 1,4% en 2015.

"Même si la chute du prix des matières nous a impactés, le dernier trimestre 2016 et les perspectives 2017 nous donnent toutes les raisons de croire en un avenir meilleur", a commenté Jean-Philippe Carpentier, président de Federec, cité dans un communiqué. La filière continue toutefois de plaider pour des mesures de soutien au recyclage au détriment de l'enfouissement, comme la prise en compte des bénéfices environnementaux du recyclage ou des contraintes d'intégration de matières recyclées dans les produits manufacturés.