Après avoir été comparés à des «dealers» par l'OFB, les agriculteurs ont organisé une action coup de poing à Toulouse
La colère des agriculteurs continue. Depuis quelques jours, plusieurs bâtiments de l'Office français de la biodiversité sont la cible du monde paysan comme samedi soir à Toulouse. Les bonnets jaunes de la Coordination rurale se sont rassemblés pour une nouvelle opération coup de poing.
Devant la direction régionale de l'Office français de la biodiversité d'Occitanie, près d'une quarantaine de bonnets jaunes s'est réunie au beau milieu de la nuit de samedi à dimanche. Pendant plus d'une heure, les agriculteurs de la Coordination rurale du Gers, de Haute-Garonne ou même du Tarn, déversent près d'une tonne de farine. Un clin d'œil aux déclarations d'un employé de l'OFB qui a comparé les agriculteurs à des dealers, selon Sébastien, céréalier gersois.
"Nous, on fait un métier, nourrit les gens. Le dealer, il est hors la loi, il tue les jeunes. Je pense que la comparaison n'est pas du tout la bienvenue. C'est pour ça que l'on ramène de la poudre. Sauf que la nôtre ne tue pas les gens, on les fait manger", affirme fermement l'agriculteur.
L'Office français de la biodiversité se désolidarise des propos de son agent
Une rangée de poutres de bois et même vissés devant le portail sous le regard d'une quinzaine de policiers. Pour Lionel Condelon, président de la CR du Gers, un point de non-retour a été franchi.
"Par ces propos cette semaine, nos exploitations agricoles dans toute la région Occitanie sont devenues des zones de non-droit et on invite vraiment tous les agents de l'OFB qui doivent intervenir sur nos exploitations à avoir des autorisations signées de la part des agriculteurs. Sinon, ils ne rentreront pas", explique-t-il. De son côté, l'Office français de la biodiversité s'est désolidarisé des propos de son agent.