Appelée à renoncer au foie gras par l'association PETA, la mairie de Toulouse dit non

La mairie de Toulouse, appelée par l'association de défense des animaux PETA à renoncer au foie gras lors des évènement municipaux, a dit non. La mairie défend un produit qui participe à l'identité du Sud-Ouest en étant "festif, traditionnel et savoureux".
Appelée par l'association de défense des animaux PETA à renoncer au foie gras dans les évènements municipaux, la mairie de Toulouse a répondu non, défendant un "produit festif, traditionnel et savoureux" qui participe à l'identité du Sud-Ouest.
PETA sollicite depuis 2021 les villes de France afin qu'elles renoncent au foie gras lors de leurs évènements et actuellement 17 grandes villes se sont engagées en ce sens, comme Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Rennes ou Montpellier, a expliqué jeudi à l'AFP une porte-parole de PETA, confirmant des informations de médias locaux.
Refus de "boycotter ce produit"
Dans un courrier rendu public sur les réseaux sociaux X et Facebook, Jean-Jacques Bolzan, adjoint au maire de Toulouse, délégué au "bien manger", a fait savoir que sa municipalité, à son tour sollicitée, refusait de "boycotter ce produit".
"Festif, traditionnel et savoureux", le foie gras "demeure un élément clef du modèle agricole du Sud-Ouest et de notre gastronomie", explique M. Bolzan, ajoutant que "plus largement, le canard gras participe à l'identité de notre région, fait vivre de nombreux exploitants agricoles et génère des emplois dans toute une filière".
S'il condamne les "mauvaises pratiques", il "estime que beaucoup d'agriculteurs ont fait le choix d'un élevage de qualité et respectueux de l'animal". "Nous ne renoncerons pas à cette spécialité en cédant à des considérations qui sont dans l'air du temps et insufflées par une minorité", conclut l'adjoint.
"Ces considérations sont en effet dans l'air du temps et elles ne sont nullement insufflées par une minorité : 74 % de la population française estime que faire souffrir des animaux au nom des traditions locales est injustifié", lui a répondu Laora Paoli-Pandolfi, chargée des campagnes agro-alimentaires chez PETA, dans un courrier transmis jeudi à l'AFP.