Le congé paternité va doubler et passer de 14 à 28 jours, d’ici le mois de juillet 2021. 1:24
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Nicolas Feldmann édité par Léa Leostic , modifié à
Le congé paternité va passer de 14 à 28 jours, d’ici le mois de juillet 2021. La mesure sera inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale voté en fin d’année. Pour le vice-président de l'association nationale des directeurs des ressources humaines, interrogé mercredi sur Europe 1, c’est une avancée "logique".

Le congé paternité va doubler et passer de 14 à 28 jours, d’ici le mois de juillet 2021. La mesure sera officiellement annoncée mercredi par Emmanuel Macron, lors d’un déplacement dans l’Essonne sur le thème de la petite enfance. "Sur le fond, c’est plutôt une bonne mesure. Elle est logique, parce qu’elle correspond à trois éléments que l’on voit évoluer : l’égalité femme-homme, la dimension de plus en plus forte de qualité de vie au travail et les politiques de responsabilité sociale des entreprises", a commenté Benoît Serre, vice-président de l'association nationale des directeurs des ressources humaines, mercredi au micro d'Europe 1.

Une part obligatoire

Il s'interroge néanmoins sur les conditions de la mise en place de la mesure. "On ignore encore si ce congé paternité de 28 jours sera obligatoire. Ce n’était pas souhaité par un certain nombre d’organisations patronales, plutôt favorables à un dispositif d’incitation fort pour que les entreprises laissent leurs collaborateurs prendre librement les congés paternité qu’on leur reconnait ", a developpé Benoît Serre. Selon l’Elysée, il y aura bien une part obligatoire dans ce congé, mais elle fera l’objet de discussions avec les partenaires sociaux. 

Un coût de 500 millions d'euros par an

Le coût pour la sécurité sociale s’élève à plus de 500 millions d’euros. En 2002, lorsque la France a créé le congé paternité (11 jours auxquels s'ajoutent les trois jours du congé de naissance), l’Hexagone était en avance sur la plupart de ses voisins. Mais depuis, de nombreux pays européens ont adopté des dispositifs plus généreux. Aujourd’hui, un père sur trois ne prend pas son congé juste après la naissance, notamment les personnes en contrat précaire qui ont peur d’être mal vus par leurs employeurs.