Alcool : "Même avec une faible consommation, il y a un risque de développer certaines maladies"

L'étude publiée par Lancet bat en brèche certaines idées reçues sur l'alcool.
L'étude publiée par Lancet bat en brèche certaines idées reçues sur l'alcool. © FRED TANNEAU / AFP
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Dylan Gamba
"L’alcool est un toxique et dès les faibles consommations, on peut avoir des effets délétères", estime sur Europe 1 le professeur Mickael Naassila, président de la société française d’alcoologie.

C'est une étude qui bat en brèche certaines idées reçues. Selon des analyses publiées vendredi dans la revue médicale The Lancet, une consommation d'alcool, même minimale, a des effets sur la santé. L'étude a évalué les niveaux de consommation d'alcool et leurs effets sur la santé dans 195 pays entre 1990 et 2016. Avec une consommation de "seulement" un verre de vin ou de bière par jour, le risque de développer une des 23 maladies liées à l'alcool (cancer, cirrhose, AVC...) augmente de 0,5% au bout d'une année.

"Il n’y a aucun bénéfice à retirer des faibles consommations". "Cette étude confirme ce que des études récentes nous indiquaient déjà : dès une faible consommation, il y a un risque de développer certaines maladies", souligne au micro d'Europe 1 le professeur Mickael Naassila, président de la société française d’alcoologie. "L’intérêt de cette étude est de dire qu’il n’y a aucun bénéfice à retirer des faibles consommations", poursuit-il, estimant que 1.000 décès sont liés chaque année en France à de faibles consommations d'alcool.

Pour le professeur, "il n'y a pas de risque zéro", quel que soit le niveau de consommation. "L’alcool est un cancérigène, un toxique, un perturbateur endocrinien et dès les faibles consommations, on peut avoir des effets délétères", conclut-il. 

D'après les conclusions de ces analyses, l'alcool a causé la mort de 2,8 millions de personnes dans le monde en 2016, et un buveur d'alcool sur trois meurt de problèmes de santé liés à l'alcool chaque année.