Agriculture : examinée ce lundi en commission mixte, la loi Duplomb continue de cristalliser les tensions
La loi Duplomb, qui doit lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur, sera examinée ce lundi par sept députés et sept sénateurs en commission mixte paritaire. Pour la FNSEA ou les Jeunes agriculteurs, les syndicats majoritaires, cette proposition est très attendue et doit permettre de lever plusieurs blocages.
Loi toxique et dangereuse pour les uns, nécessaire et indispensable pour les autres. La proposition de loi Duplomb doit être examinée ce lundi en commission mixte paritaire. Un texte qui reste décrié par les défenseurs de l'environnement et certains agriculteurs comme ceux de la Confédération paysanne.
"Cette proposition de loi est essentielle pour répondre aux attentes des agriculteurs"
Des mobilisations d'opposants sont prévues à Paris et dans plusieurs villes du pays. Mais pour Alexis Roptin, vice-président des Jeunes agriculteurs, c'est un texte qui reprend une grande partie de leurs revendications au moment des blocages qui avaient touché toute la France, il y a quelques mois.
"Cette proposition de loi est essentielle pour répondre aux attentes des agriculteurs, apporter des solutions issues de la crise agricole profonde qu'il y a eu l'hiver dernier", a-t-il assuré.
"Comme par exemple, l'accélération des procédures d'autorisation des produits phytosanitaires notamment pour les filières qui sont dans une impasse technique, je pense à la noisette par exemple. On a aussi des enjeux sur l'eau. Il faut mieux préserver les ressources et protéger l'agriculture quant à son utilisation", a-t-il poursuivi.
Un texte qui comporte également des mesures sur l'agrandissement des élevages pour plus de productivité, se réjouissent ses défenseurs, pendant que ses opposants redoutent plus d'élevage intensif.
Enfin, la proposition de loi entend apaiser les relations entre agriculteurs et représentants de l'Office Français de la biodiversité, en privilégiant les procédures administratives aux procédures judiciaires.