Agression antisémite à Créteil fin 2014 : "Il n'y a que des mensonges et des dénégations"

Les quatre agresseurs présumés sont jugés jusqu'au 6 juillet devant la cour d'Assises du Val-de-Marne.
Les quatre agresseurs présumés sont jugés jusqu'au 6 juillet devant la cour d'Assises du Val-de-Marne. © AFP
  • Copié
Pierre de Cossette, édité par Clémence Olivier , modifié à
Patrick Klugman, l'avocat du couple agressé à Créteil en 2014, déplore mardi sur Europe 1 que les agresseurs présumés n'assument pas leurs actes et se renvoient la responsabilité.

"Ce sont des lâches depuis le début". Sur Europe 1, mardi, Patrick Klugman, l'avocat de Jonathan et Laurine, le couple agressé à Créteil en 2014 en raison de leur judéité, s'agace. Alors que démarre mardi une nouvelle journée d'audience durant laquelle sera jugé l'un des trois agresseurs présumés du couple, suspecté d'avoir violée la jeune femme, il se dit outré par l'attitude des accusés.

"Il y en a un qui ment". "Ils s'y sont pris à plusieurs contre deux personnes qu'ils ont ligotées puis violées. Ce sont des lâches parce qu'ils ont agi masqués", rappelle l'avocat des victimes. "Ce sont des lâches parce qu'ils n'ont jamais revendiqué leurs actes et que l'un d'entre eux a pris la fuite et ce sont des lâches car sur la question du viol, il y en a un qui ment. Il n'y a que des silences, des mensonges et des dénégations", déplore-t-il au micro d'Europe 1.

"Nous attendons une parole de vérité". Le 1er décembre 2014, les trois agresseurs (dont l'un est en fuite), jugés jusqu'au 6 juillet devant la cour d'assises du Val-de-Marne, s'étaient introduits de force, cagoulés, gantés et armés, au domicile où Jonathan habitait avec ses parents avant de les agresser et de violer la jeune femme. Les accusés nient toutefois avoir agi par antisémitisme. 

"C'est insupportable pour les victimes d'entendre cette manière de se rejeter la faute les uns sur les autres", ajoute Me Patrick Klugman. "Nous attendons enfin une parole de vérité qui pourrait à la fois alléger cette audience et peut être libérer un peu les victimes de cette journée qui n'en finira jamais du 1er décembre 2014".