Affaire Seznec : le parquet de Brest confirme l'origine animale des os

Les os retrouvés lors des fouilles ne sont pas d'origine humaine.
Les os retrouvés lors des fouilles ne sont pas d'origine humaine. © AFP
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avec AFP , modifié à
Une expertise a confirmé l'origine animale des fragments d'os retrouvés dans l'ancienne maison des Seznec, où aurait été tué Pierre Quémeneur en 1923. 

Les fragments d'os retrouvés dans l'ancienne maison des Seznec à Morlaix, dans le Finistère, sont bien d'origine animale, a confirmé jeudi le procureur de la République à Brest Jean-Philippe Récappé. "L'expertise en anthropologie médico-légale, confiée au service légal du CHU de Nantes, a permis de lever le doute sur l'origine des fragments d'os découverts sur l'ancienne propriété de la famille Seznec à Morlaix", indique-t-il dans un courriel.

Des restes de bovidé. "Il s'agit de restes de bovidé correspondant à deux animaux d'âge différent", précise-t-il. "L'enquête de police va donc être clôturée", conclut-il. Le parquet de Brest avait ouvert une enquête après la découverte d'un premier bout d'os samedi dans l'ancienne maison des Seznec, relançant les spéculations sur une possible élucidation de l'énigmatique "affaire Seznec". Sans preuves ni aveux, Guillaume Seznec avait été condamné en 1924 au bagne à perpétuité pour le meurtre un an plus tôt de Pierre Quémeneur, conseiller général du Finistère, avec lequel il était associé en affaires, ainsi que pour des faux en écriture. Mais le corps de l'élu n'a jamais été retrouvé.

Des recherches privées relancées ? C'est pour tenter d'élucider l'énigme qu'un ancien avocat de la famille, Denis Langlois, et l'auteur d'un livre sur l'affaire, Bertrand Vilain, avaient lancé des fouilles "privées" samedi dans un ancien cellier de la maison familiale. Selon eux, l'élu aurait été tué involontairement par l'épouse du condamné après lui avoir fait des avances. Après la découverte d'un premier fragment d'os samedi, ainsi que d'un vieux bout de pipe, les fouilles avaient été reprises dimanche par la police judiciaire de Rennes, saisie de l'enquête. Les premières analyses visuelles des ossements réalisées par un médecin légiste suggéraient qu'il pouvait s'agir d'os humains. Denis Langlois et Bertrand Vilain comptent cependant relancer les fouilles "privées" sur les lieux.