Affaire Grégory : Murielle Bolle demande à rentrer chez elle

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La justice soupçonne cette femme de 48 ans d'avoir participé au rapt mortel de Grégory. © PATRICK HERTZOG / AFP
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avec AFP , modifié à
Murielle Bolle a été placée sous strict contrôle judiciaire début août. 

Murielle Bolle, personnage clé de l'affaire Grégory devenue suspecte, demande lundi à la cour d'appel de Dijon à pouvoir rentrer chez elle dans les Vosges, dont elle est tenue éloignée depuis sa mise en examen fin juin.

Quel rôle dans l'affaire ? Ses avocats sont arrivés un peu avant 9h, sans leur cliente, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon, chargée d'examiner la requête. En 1984, Murielle Bolle, alors adolescente, avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, cousin du père de Grégory, du rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la Vologne, avant de se rétracter. Trois décennies plus tard, la justice soupçonne cette femme de 48 ans d'avoir participé au rapt mortel de l'enfant, tout comme les époux Jacob, les grands-parents de Grégory, tous deux septuagénaires aujourd'hui et qui auraient été les "corbeaux" de l'affaire. Des soupçons rejetés en bloc par la défense.

Obligation de résider dans la Nièvre. D'abord écrouée, Murielle Bolle avait été placée sous strict contrôle judiciaire début août, avec obligation de résider dans la Nièvre, loin de son domicile. Le 20 décembre, les magistrats de Dijon avaient permis à Jacqueline et Marcel Jacob de se retrouver chez eux dans les Vosges, après six mois de séparation dans le cadre de leur contrôle judiciaire. Mais le procureur général Jean-Jacques Bosc s'oppose à tout assouplissement de celui de Murielle Bolle, au motif notamment que celle-ci n'a pas encore été ré-entendue par la juge depuis six mois. Ses avocats ont déposé par ailleurs une requête visant à faire annuler sa mise en examen, assortie d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) touchant aux conditions de sa garde à vue en 1984.