Affaire Grégory : à Aumontzey, les voisins du couple Jacob sont sidérés

© Patrick HERTZOG / AFP
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Arthur Helmbacher, avec A.H.
Après l'arrestation du couple Jacob, les habitants d'Aumontzey, dans les Vosges, sont sous le choc. Si certains refusent de croire à leur culpabilité, d'autres espèrent la fin de l'affaire Grégory.
REPORTAGE

Vivre dans la vallée de la Vologne, c'est vivre avec le poids de l'affaire Grégory. Et depuis le rebond de l'enquête et l'arrestation de Jacqueline et Marcel Jacob, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory, à Aumontzey mercredi matin, les habitants du village sont sous le choc. 

"Qui est capable de faire une telle chose ?". Selon le procureur de Dijon, ils auraient "concouru à la réalisation du crime". Valérie est la voisine du couple Jacob. "Nous, on a toujours vécu ici. On les croise régulièrement. C’est sûr que ça fait quelque chose. Et puis en étant maman… On ne sait pas ce qu’il peut se passer. Je n'ai jamais laissé mes enfants jouer dehors seuls, car je pensais à ça", confie-t-elle. En octobre 1984, Grégory avait disparu alors qu'il jouait devant chez lui, à Docelles. Son corps ligoté avait été retrouvé dans la soirée, dans la rivière Vologne. "On aimerait savoir qui est capable de faire une telle chose à un enfant de quatre ans", glisse Valérie.

"C'est n'importe quoi". Dans le village, certains habitants refusent de croire que Jacqueline Jacob serait un corbeau, auteure de menaces anonymes. "C'est n'importe quoi, ce n'est pas son vocabulaire", s'agace une voisine du couple suspect, scandalisée par ces 48 heures de garde à vue. Tous ici sont d'accord sur un point : la nécessité de retrouver de la sérénité, à l'image de Christian Tarantola, maire de Docelles. "Si on trouve vraiment qui c'est, ça veut dire qu'on va clôturer cette affaire et qu’on va laisser les gamins dormir en paix".