Millas 3:00
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avec AFP , modifié à
La conductrice d'un car de transport scolaire qui était entré en collision avec un train à un passage à niveau à Millas (Pyrénées-Orientales), en décembre 2017, causant la mort de six collégiens, sera jugée à Marseille pour "homicides involontaires". Il est reproché à la conductrice d'avoir notamment fait preuve de négligence.

La conductrice d'un car de transport scolaire qui était entré en collision avec un train à un passage à niveau à Millas (Pyrénées-Orientales), en décembre 2017, causant la mort de six collégiens, sera jugée à Marseille pour "homicides involontaires". Il est reproché à Nadine Oliveira, d'avoir causé "involontairement" la mort des six adolescents et des blessures sérieuses à huit autres "par imprudence, inattention, maladresse, négligence ou manquement à une obligation de prudence, ou de sécurité (...) en l'espèce en ne prêtant pas attention au caractère fermé du passage à niveau", selon des sources judiciaires.

La conductrice, âgée de 52 ans, aurait forcé "la demi-barrière fermée dudit passage à niveau alors qu'un train express régional arrivait", selon les enquêteurs. La très violente collision entre l'autocar de ramassage scolaire et un TER avait fait six morts et plusieurs blessés graves - des adolescents - le 14 décembre 2017. Sous le choc, le car avait été coupé en deux.

"La cause direct de l'accident est le non-arrêt du bus"

Un rapport du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT) rendu en mai 2019 concluait que "la cause directe de cet accident est le non-arrêt de l'autocar au passage à niveau malgré les feux rouges clignotants et la barrière qui l'imposaient", estimant que la conductrice du car n'avait pas perçu que le passage à niveau se fermait en raison notamment d'une configuration défavorable des lieux.

La conductrice affirmait pour sa part "ne pas avoir vu de barrière" ni "ressenti aucun impact" entre son véhicule et la barrière, selon ce rapport. Une audience de "mise en état", destinée à déterminer les dates et l'organisation du procès, est prévue le 29 avril au tribunal judiciaire de Marseille, qui abrite le pôle des accidents collectifs. Le procès devrait avoir lieu à l'automne, selon une source judiciaire.