À Strasbourg, près de 500 manifestants contre Fessenheim

À Strasbourg, près de 500 personnes ont manifesté contre la centrale de Fessenheim, à l'occasion de l'anniversaire de l'accident de Fukushima.
À Strasbourg, près de 500 personnes ont manifesté contre la centrale de Fessenheim, à l'occasion de l'anniversaire de l'accident de Fukushima. © AFP
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avec AFP
À Strasbourg, des militants anti-nucléaire ont commémoré l'anniversaire de l'accident de Fukushima, demandant par la même la fermeture de la centrale de Fessenheim.

Entre 400 et 500 personnes selon la police et les organisateurs ont manifesté samedi à Strasbourg pour dire "non" au nucléaire et réclamer la fermeture définitive de la centrale de Fessenheim, à l'occasion des 6 ans de la catastrophe de Fukushima.

Des fûts de déchets nucléaires factices. Chasubles jaunes ou tenues blanches d'agent de maintenance du nucléaire, les manifestants venus de tout le Grand Est, d'Allemagne, et de Suisse, sont venus avec des dizaines de poussettes, tractant des fûts jaunes de déchets nucléaires factices. Ils entendaient "ramener ces fûts à Fessenheim", où une nouvelle manifestation et un rassemblement sont prévus ce dimanche, a indiqué Mélysandre Seyzériat, du "Réseau sortir du nucléaire".

Rassemblés devant la maison de la Région, le cortège alsacien s'est ébranlé vers 14H00 pour rejoindre le centre-ville, dans une ambiance festive, au son de tambours, percussions, et clarinettes, scandant des slogans en français et en allemand ("Abschalten jetzt!", fermeture immédiate).

Une minute de silence pour Fukushima. Les manifestants, venus pour certains en famille, ont observé une minute de silence et déposé à mi-parcours une gerbe de fleurs en hommage aux victimes de Fukushima, le 11 mars 2011, sur la place de la République. Ils devaient dans la soirée allumer des bougies, place Kléber, en hommage aux victimes de la catastrophe nucléaire japonaise.

"Nucléaire ? Pour nos enfants nous n'en voulons plus !", "Bure, poubelle nucléaire jamais !" pouvait-on lire sur des banderoles et sur une pancarte en alsacien, "l'Alsace ne veut pas de "Fukushiheim", contraction de Fukushima et des terminaisons en "heim" des noms des communes alsaciennes.

Fermer Fessenheim, une promesse de François Hollande. Une carte géante de la région Grand Est montrait les sites à l'étude ou en fonctionnement liés à la filière nucléaire et recensés par le "Réseau Sortir du nucléaire", notamment le site d'enfouissement de déchets nucléaires de Bure (Meuse). Des pancartes rappelaient aussi le président François Hollande à sa promesse de campagne de fermer Fessenheim, la plus ancienne centrale en activité en France depuis 1977.

La fermeture de Fessenheim doit en principe intervenir au moment du démarrage de l'EPR de Flamanville, c'est-à-dire en 2018 voire un peu au-delà, a précisé en janvier la ministre de l'Energie Ségolène Royal.