Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé jeudi à Paris. 2:32
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Hélène Terzian, édité par , modifié à
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé jeudi dans les rues de Paris contre la réforme des retraites. Les manifestants, toujours aussi déterminés, ne veulent "rien lâcher".
REPORTAGE

Pour la quatrième journée de manifestations contre la réforme des retraites, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé jeudi après-midi à Paris. Ils étaient 56.000 selon le gouvernement, 370.000 selon la CGT. Et après un mois de grève, les manifestants ne désarment pas et entendent continuer leur mobilisation. "On ne va rien lâcher mais il y a un vrai ras le bol. Il faut que ça débouche sur une grève générale", demande même Eric, un enseignant présent dans les rues parisiennes.

Des salariés du privé dans le cortège 

Les manifestants sont venus marteler qu’après un mois ils ne lâchent rien. Selon Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, le mouvement est même en train de s’étendre. "Si le gouvernement pariait sur l’épuisement, il n’y a pas d’épuisement. Là où on nous dit que c’est essentiellement dans les secteurs des transports qu’il y a grève, j’avais lancé un appel à tous les corps de métier pour montrer que nous sommes tous concernés", insiste le leader syndical.

Dans le cortège, il n’y a effectivement pas que des agents de la SNCF et de la RATP. D’autres professions se sont mobilisées, comme les avocats et des agents du secteur culturel. Des salariés du privé sont également présents, comme Théo H., jeune manifestant mobilisé depuis le début du mouvement. "C’est une réforme systémique qui va impacter tout le monde. Le fait de prendre en compte toute la carrière, et non plus les 25 meilleures années, et de mettre en place un âge pivot à 64 ans, c’est obligé tous les salariés à travailler deux ans de plus. Ça impacte tout le monde", dénonce-t-il.

"Il faut dire stop à toutes ces réformes" 

Certains manifestants demandent même à monter d’un cran dans le rapport de force avec le gouvernement. "On ne va rien lâcher mais il y a un vrai ras le bol. Il faut que ça débouche sur une grève générale. Au bout de 36 jours de grève, il faut qu’on soit tous ensemble dans la rue, public et privé, pour dire stop à toutes ces réformes et au gouvernement", s’emporte Eric, enseignant. Les manifestants, unis et déterminés contre la réforme, donnent rendez-vous dès samedi pour une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle.