Environ 6.500 personnes ont participé à ce carnaval dans le centre de Marseille. 1:26
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Laura Taouchanov, édité par Antoine Terrel
Environ 6.500 personnes ont participé dimanche à un carnaval non autorisé dans les rues de Marseille. Sur Europe 1, le député LR des Bouches-du-Rhône Éric Diard dénonce une situation "surréaliste" et en appelle à la "sévérité". "Ça peut être un cluster gigantesque", s'inquiète-t-il. 

Les images ont suscité l'étonnement, puis la consternation. Alors que l'épidémie de coronavirus continue de frapper la France sur l'ensemble du territoire, environ 6.500 personnes ont participé dimanche à un carnaval dans le centre de Marseille, lors d'un rassemblement non autorisé. Dans les rues, des milliers de personnes euphoriques et déguisées, le masque rangé dans la poche dans la plupart des cas. Sur place, les élus locaux ont fait part de leur colère, et certains réclament des sanctions, comme le maire de la ville Benoît Payan, pour qui "rien ne justifie qu'on détruise les efforts collectifs ". 

Même colère et inquiétude du côté d'Éric Diard, député LR des Bouches-du-Rhône. "Ce n'est pas le moment de faire un carnaval, ça peut être un cluster gigantesque. On est quand même dans des chiffres légèrement inférieurs à l'Île-de-France, mais on n'en est pas très loin. C'est complètement surréaliste", s'agace-t-il au micro d'Europe 1. 

"J'en appelle à la sévérité, que le ministère de l'Intérieur porte plainte pour mise en danger d'autrui, comme il l'avait fait pour la rave party en Bretagne. Je souhaite aussi que la ville de Marseille porte plainte", poursuit l'élu, fustigeant des associations "irresponsables". 

Sept participants interpellés, un policier blessé

Dimanche, la police a fini par disperser les fêtards une demi-heure avant le couvre-feu de 19 heures. Mais pourquoi si tard ? Pour éviter les débordements, répond Rudy Manna, le secrétaire du syndicat de police Alliance dans les Bouches-du-Rhône. "Le nombre de personnes nous a surpris. C'est un carnaval qui était plutôt du côté des anarchistes", explique-t-il sur Europe 1. "Il y aurait eu un minimum de violence légitime qui aurait été occasionné, nous aurions été filmés de toute part pour expliquer que la police pratiquait la violence illégitime." 

Dans un communiqué, la Préfecture de police déplore les nombreuses dégradations et violences. Un policier a été blessé, tandis que sept participants ont été interpellés.