À Lyon, une école occupée par des parents d'élèves évacuée par la police

Des parents d'élèves réclamaient un hébergement pour 12 enfants à la rue et ont été évacués dans le calme par la police. (Illustration)
Des parents d'élèves réclamaient un hébergement pour 12 enfants à la rue et ont été évacués dans le calme par la police. (Illustration) © Flickr Police nationale
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avec AFP , modifié à
Depuis vendredi soir, les parents d'élèves réclamaient un hébergement pour 12 enfants à la rue, originaires d'Europe orientale ou d'Afrique.

Des parents d'élèves qui occupaient depuis 48 heures une école élémentaire de Lyon pour réclamer un hébergement pour 12 enfants à la rue, ont été évacués dans le calme par la police, dimanche en fin d'après-midi, selon des sources concordantes. Selon la police, "cinq adultes et trois enfants" ont été délogés "sans incident" à la demande de la Ville de Lyon.

Des enfants âgés de 3 à 11 ans. Une dizaine de parents d'élèves, membres du collectif "Pas d'enfants Sans Toit" se relayaient depuis vendredi soir pour occuper symboliquement l'école Lucie Aubrac, dans le deuxième arrondissement de Lyon. Ils entendaient poursuivre leur action "au moins jusqu'à mardi". "Nous voulons que les pouvoirs publics trouvent une solution d'hébergement pour 12 enfants de 3 à 11 ans, scolarisés dans l'école et qui dorment dans la rue", a expliqué Fabienne, mère d'une élève de CE2. Et plus largement pour "130 enfants de la Métropole" dans le même cas.

Demandeurs d'asile en attente de régularisation ou déboutés. Originaires d'Europe orientale ou d'Afrique, les parents de ces enfants sont des demandeurs d'asile en attente de régularisation, ou déboutés. Dans un communiqué, la Ville de Lyon rappelle qu'elle a "instauré depuis plusieurs jours un dialogue avec le collectif" et qu'elle se fait "un devoir de scolariser" ces enfants. "Nous leur apportons un soutien au quotidien grâce au service médico-social présent dans toutes les écoles (...) Et nous entretenons un lien étroit avec la Préfecture et la Métropole de Lyon pour gérer ces situations délicates", souligne le maire de Lyon Georges Képénékian. Mais, ajoute-t-il, la Ville "se doit de garantir la sécurité" des bâtiments scolaires, "ce qui est incompatible avec une occupation". Les membres du collectif prévoient une distribution de tracts lundi après-midi devant la mairie de Lyon avant le conseil municipal.