La famille de Cédric Chouviat était en tête du cortège de la marche blanche, à Levallois-Perret
  • Copié
édité par Lucie de Perthuis , modifié à
Une marche blanche avait lieu dimanche à Levallois-Perret pour rendre hommage à Cédric Chouviat, décédé le 5 janvier à la suite d'un violent contrôle policier. Europe 1 était dans le cortège, parmi quelque 400 participants. 
REPORTAGE

Alors que de nombreuses interrogations planent sur l'interpellation de Cédric Chouviat, décédé le 5 janvier d'une asphyxie après un contrôle de police, l'heure est au deuil. Une semaine après le décès de ce livreur de 42 ans, une marche blanche a eu lieu dans les rues de Levallois-Perret, où la victime habitait. 

 

Une famille meurtrie

Entre 400 et 500 personnes se sont jointes à la famille de Cédric Chouviat, pour lui rendre un dernier hommage. En tête du cortège marchent ses cinq enfants, son père, sa femme, les yeux rougis par les larmes. Jeannine, une rose blanche à la main, a tenu à venir à cette marche même si elle ne connaissait pas Cédric Chouviat. "Je suis venue parce qu'on a pas le droit, même s'il y a eu des injures, de mettre un homme à terre et se coucher dessus pour lui fracturer le larynx. Je pense à cette famille qui a été meurtrie", explique-t-elle, la voix marquée par l'émotion.

La marche est partie de la mairie de Levallois-Perret pour rejoindre la salle de sport où le défunt se rendait régulièrement pour faire de la boxe. C'est là que ses proches ont pris la parole, pour remercier la foule. "Je crois qu'on n'a pas besoin de dire grand chose, parce que dans vos regards, vos sourires, vous portez cette tristesse et cette joie d'être avec nous", a déclaré la femme de Cédric Chouviat devant le cortège. 

Ses proches reçus mardi par le ministre de l'Intérieur

Un des trois avocats de la famille, William Bourdon, a ensuite pris la parole. "Albert camus disait qu'une injustice en fabrique toujours une autre. Nous devons faire en sorte que la terrible injustice subie n'en fabrique pas d'autres demain ", a-t-il affirmé. Le père de Cédric Chouviat, quant à lui, a expliqué "attendre justice". Lui veut que les policiers "soient condamnés". "Ils n'auraient pas le droit aux assises parce qu'ils ont une médaille de shérif ? Ils ont tué un travailleur qui allait au boulot tous les matins."

Alors qu'une enquête de l'IGPN est en cours, les proches de Cédric Chouviat seront reçus mardi par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner.