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Benjamin Peter, édité par Laetitia Drevet
Dans un collège de Cahors, une enseignante est en congé maternité depuis trois mois. A défaut de remplaçant, un père informaticien assure six heures de cours hebdomadaires. 

"Aucun cours depuis la rentrée des classes... C'est délirant !" Depuis juillet, l'une des enseignantes de physique-chimie de ce collège de Cahors (Occitanie) est en congé maternité. Faute de remplaçant, la fille de Béatrice n'a jamais eu cours de physique depuis qu'elle est entrée en 4eme en septembre. Au total, quelque 30 heures de cours en retard. "On a acheté des manuels et on fait des cours personnels à la maison. Mais je ne suis pas diplômée pour faire ça !", s'impatiente la mère de famille.

"Ce n'est absolument pas son métier"

Les parents ont fini par trouver une solution d'appoint : un père d'élève assure six des 18 heures hebdomadaires qu'effectuait l'enseignante partie en congé maternité. Une situation qui ne peut être que provisoire estime Eric Labastide, de la FCPE. "Ce n'est absolument pas son métier, il est informaticien. Pour donner ces cours-là, il a préparé un certain nombre de choses, aidé par l'autre enseignant de physique-chimie qui est présent dans l'établissement."

L'inspecteur d’académie, Xavier Papillon, a validé la candidature de ce père d'élève, désormais vacataire. Selon lui, il est difficile d’attirer des enseignants à Cahors. "Le Lot est un beau département rural, mais qui a des problèmes en matière d’attractivité de certains emplois. On saisit toutes le opportunités, en faisant attention à la qualité des personnes que l'on met devant les enfants." Lundi, les parents ont manifesté devant le collège pour demander une nouvelle fois un remplaçant. Ils menacent de faire un recours devant le tribunal administratif.