Dans une rue de Caen, la rue de la Folie abrite quinze dos-d'âne à la suite sur à peine plus d'un kilomètre. (Illustration) 1:20
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Thibaud Hue (envoyé spécial à Caen) , modifié à
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée qui améliore votre quotidien. Dans une rue de Caen, la rue de la Folie abrite quinze dos-d'âne à la suite sur à peine plus d'un kilomètre. 4 millions d'euros de travaux ont été réalisés cet été pour cette enfilade de dos-d'âne. À travers cette initiative, la mairie souhaite limiter la circulation et les accidents. 
REPORTAGE

Existe-t-il élément plus exaspérant sur la route que le dos d'âne ? Dans une rue de Caen, il en existe quinze à la suite sur à peine plus d'un kilomètre. 4 millions d'euros de travaux ont été réalisés cet été pour ces quinze dos-d'âne en enfilade. La mairie explique vouloir limiter la circulation dans cette rue, nommée rue de la Folie ! Face à cette multiplication de dos-d'âne, les automobilistes deviennent complètement fous ! 

"Avant, c'était infernal"

Tous les 80 mètres, le coup de frein obligatoire dans la rue de la Folie. Les dos-d'âne s'enchaînent à perte de vue. Cela agace des automobilistes comme Lorraine. Elle passe ici tous les jours et pointe du doigt quelques traces sur le bas de son véhicule. "J'envisage de prendre un autre chemin", explique-t-elle à Europe 1.

Mais les riverains, eux, sont rassurés. Ce dos-d'âne marque la fin d'un calvaire pour Michel, qui habite depuis 20 ans un petit pavillon le long de la route : "avant, c'était infernal. Pour traverser la rue, il fallait être prudent. Le dos-d'âne apporte plus de confort, plus de tranquillité."

Une perte de 30 % du chiffre d'affaire 

Seul bémol pour les riverains, ces quinze dos-d'âne ont remplacé des places de parking. Pascal Chauvet, gérant du restaurant "L'équitation" le regrette. Il a perdu, selon lui, 30 % de son chiffre d'affaires depuis les travaux. "Les places de stationnement ont été complètement éloignées. Beaucoup de dos-d'âne veut dire moins de clients, malheureusement. Quand on ne peut pas se garer quelque part, on n'y va pas."

Néanmoins, il est hors de question pour la municipalité de Caen de faire marche arrière. Pour la ville, un seul chiffre compte : zéro accident corporel dans la rue depuis le réaménagement en août.