Vol AF 447 : les sondes déjà défaillantes il y a 12 ans

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Air France a annoncé avoir accéléré son programme de remplacement de sondes anémométriques sur ses avions A330 et A340, "sans préjuger d'un lien" avec l'accident du vol AF 447.

Les sondes Pitot, qui auraient livré des informations incohérentes dans le cas de l'AF 447 et dont Air France a accéléré le remplacement sur ses Airbus A330, ont déjà été sujettes à des défaillances, dont la première remonte à plus de douze ans, selon le Journal du Dimanche (JDD).

Citant un document interne d'Airbus dont il a obtenu copie, le JDD explique qu'un "premier problème de sonde a été diagnostiqué par Airbus il y a plus de douze ans". Selon ce document daté de novembre 1996, les paramètres mesurés par les Pitot "pourraient être sévèrement dégradés même si le dégivrage de la sonde fonctionne correctement" lorsque l'avion se trouve dans "de puissants cumulo-nimbus", "particulièrement dans la zone de convergence intertropicale".

C'est précisément dans ce type de zone que se trouvait l'A330 d'Air France le soir de la catastrophe, indique le JDD. Airbus n'a pas souhaité faire de commentaires sur ces informations, renvoyant à l'enquête du Bureau enquêtes et analyses (BEA).

Le directeur du BEA, Paul-Louis Arslanian a fait état samedi d'une incohérence des vitesses mesurées par les sondes Pitot prévues à cet effet, soulignant que les enquêteurs n'avaient "pas encore fait le lien" entre ces "incohérences des vitesses mesurées et ces pannes de systèmes". Air France a annoncé samedi soir qu'elle avait accéléré son programme de remplacement des Pitot sur ses avions A330 et A340, "sans préjuger d'un lien" avec l'accident du vol AF 447.