Vingt ans de réclusion requis contre Maurice Agnelet

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avec AFP , modifié à
L'avocat général a requis jeudi 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Maurice Agnelet pour l'assassinat de sa maîtresse Agnès Le Roux en 1977.

Selon l'avocat général, Maurice Agnelet est bien responsable de l'assassinat d'Agnès le Roux, une riche héritière, disparue durant les vacances de la Toussaint, en 1977. Le parquet a en effet requis 20 ans de réclusion contre Maurice Agnelet, jeudi. Une "sanction juste et adaptée" selon le magistrat de la cour d'appel de Rennes.

"La conviction qu'il est l'auteur de la disparition". "Toute l'attitude de Maurice Agnelet après les faits vient confirmer la conviction qu'il est l'auteur de la disparition d'Agnès Le Roux", a indiqué l'avocat général de la cour d'appel de Rennes, Philippe Petitprez, au cours de son réquisitoire qui a duré plus de trois heures. L'avocat général n'a pas demandé la perpétuité, considérant que cela serait "excessif". Il a finalement demandé la même peine, 20 ans.

"Certitude qu'Agnelet est coupable". L'avocat général, qui a assuré avoir la "certitude que Maurice Agnelet est coupable", a dénoncé une enquête initiale "bâclée". Et il a formellement écarté les hypothèses d'une disparition volontaire, d'un suicide ou d'une disparition accidentelle, ainsi que la piste mafieuse. "Celui qui est au centre de l'affaire, c'est Maurice Agnelet, tout nous ramène vers Maurice Agnelet", a-t-il ajouté. "Qui avait intérêt à ce qu'elle disparaisse si ce n'est Maurice Agnelet ?" s'est-il encore interrogé.

Agnelet "insensible au désarroi d'Agnès". Philippe Petitprez a également estimé que Maurice Agnelet aurait "assisté" Agnès lors de sa seconde tentative de suicide, en lui tailladant le poignet droit alors qu'elle était sous l'emprise de médicaments. Selon le magistrat, Maurice Agnelet s'est montré "insensible à son désarroi" lors de ses tentatives de suicide et il "réalise qu'il peut tirer profit de la situation".

Trois procès au total. Dans cette affaire, Maurice Agnelet a d'abord bénéficié d'un non-lieu en 1986, avant d'être acquitté en 2006, puis condamné en appel, en 2007, à 20 ans de réclusion. En février 2013, coup de théâtre : la commission de réexamen de la Cour de cassation lui a accordé le droit à un troisième procès. Il comparaissait donc depuis le 17 mars devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine à Rennes. Cette fois, a donc estimé que Maurice Agnelet, qui était le compagnon d'Agnès Le Roux, est l'auteur de ce meurtre sans cadavre.

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