Vers une médiation pour les squatteurs

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avec Arthur Helmbacher , modifié à
30 militants de Jeudi noir, qui squattent un immeuble à Paris, attendent la décision de la propriétaire.

30 militants du collectif Jeudi noir dorment là où naquit la marquise de Sévigné en 1626. Il s'agit d'un hôtel particulier de la luxueuse place de Vosges, dans le Marais, inoccupé depuis plus de 40 ans. Ils squattent cet immeuble depuis le mois de novembre. Jeudi, ils étaient jugés en appel et la cour de Paris une médiation.

Le collectif a accepté l'idée, mais la partie adverse a dit souhaiter encore réfléchir. La propriétaire doit rendre sa décision d'ici au 27 septembre. Si elle refusait ce règlement à l'amiable, la cour d'appel trancherait alors le dossier de manière judiciaire, le 22 octobre.

25.000 euros de loyer

Les jeunes squatteurs ont été condamnés il y a huit mois à quitter le bâtiment et à payer 12.000 euros, pour l'occupation des mois de novembre 2009 à janvier 2010, plus 25.000 euros mensuels à partir du 25 janvier dernier à la propriétaire. Mais comme les forces de l'ordre ne sont jamais intervenues pour les déloger, les militants, qui entendent dénoncer les prix prohibitifs des loyers à Paris, sont encore là.

La trentaine de squatteurs vit donc dans l'attente d'un délogement qui peut intervenir à tout moment. Ils doivent pouvoir plier bagages en 10 minutes. Le collectif demande un délai avant de quitter les lieux et surtout l'annulation des indemnités d'occupation. L'avocat de la propriétaire dénonce la course de lenteur engagée par le collectif. Les squatteurs "jouent la montre contre une vieille dame de 88 ans sous tutelle", estime Me François Améli.