Un texto pour lettre de licenciement

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Une enseignante de Nice a ainsi appris qu’elle était licenciée la veille de la rentrée.

 

“Nous avons reçu l'arrêté de votre mise en congé d'office que nous transférons sur votre mail“. C’est par le biais de ce SMS abrupt que Betty Attal, enseignante dans une école privée à Nice, a appris sa mise en congé d’office, la veille même de la rentrée scolaire.

 

“J'ai été virée par texto ! Par un SMS envoyé par la directrice de l'école Kerem-Menahem, que j'ai reçu sur mon téléphone portable le 31 août à 16 h 28. Alors que le lendemain à 9 heures, je devais effectuer ma prérentrée à l'école“, indique cette professeure des écoles de 49 ans dans les colonnes de Nice-Matin. Un choc pour cette femme qui travaillait depuis déjà quatre ans dans l’école privée judaïque Kerem-Menahem.

 

Une profonde incompréhension

 

“On ne suspend un enseignant que pour des raisons graves. Or, dans ma carrière, jamais je n'ai eu le moindre avertissement. Par ailleurs, l'an dernier, ma classe de CE1 a obtenu aux tests d'évaluation un taux de succès de 98,59 % en mathématiques et 92,73 % en français. Pour une enseignante mise en congé d'office, c'est plutôt bon, non ?“, s’étonne-t-elle.

 

La direction de l’établissement justifie sa décision par un avis médical, que Betty Attal n’a reçu qu’après son licenciement. Or le médecin qui l’a examiné y indique “qu'aucune mesure ne paraît nécessaire pour le moment“.

 

L’école n’est “au courant de rien“

 

Etrangement, la directrice de l'école Kerem-Menahem affirme n'être “au courant de rien“. “Je ne suis pas son employeur. Elle est employée par le ministère de l'Éducation nationale. Nous ignorons tout de cette démarche administrative. Et jamais nous n'avons envoyé de texto à cette enseignante“, répond-elle dans Nice-Matin.

Betty Attal a décidé de ne pas baisser les bras et de contester son licenciement. Elle a notamment adhéré à la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) pour se défendre au mieux. Sa quête d’explication va débuter d'ici un mois, devant le comité médical départemental chargé d'étudier son cas.