Un an après Grenoble, la peur des Roms

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et Sébastien Guyot , modifié à
- Alin raconte les menaces qu'il subit, dans son camp rom, quotidiennement.

Le 30 juillet 2010, Nicolas Sarkozy prononçait le discours sécuritaire de Grenoble, appelant à démanteler les implantations sauvages de campements roms. Médecins du Monde reproche au gouvernement de présenter les Roms comme une "menace".

Depuis, cette population a peur. Alin, 20 ans, vit en France depuis 1999. Installé dans un camp d'environ 200 à 300 personnes à La Courneuve, ce père de deux enfants raconte à Europe 1 les menaces qu'il reçoit, tous les jours.

"Depuis un an, quelqu'un surveille le camp toutes les nuits" :

Une nuit, "des gens sont arrivés avec des barres de fer à la main", raconte Alin, "ils nous ont dit : 'si vous ne repartez pas, on vous tue'".

Sur les 600 à 700 camps qui existaient en juillet 2010, les 3/4 auraient été supprimés, selon le gouvernement. Plus de 9.000 Roms, sur les 15.000 présents il y a un an, auraient été expulsés. Mais les associations assurent que leur nombre n'aurait pas diminué.