Tarnac : l’enquête n’est pas annulée

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avec agences , modifié à
La cour d'appel de Paris a rejeté vendredi la demande d'annulation présentée par la défense.

Les arguments des avocats des dix personnes mises en examen dans l’affaire dite de Tarnac n’ont pas porté. Vendredi, la cour d'appel de Paris a rejeté la demande d'annulation de l'enquête qu’ils avaient formulée.

Plusieurs points, dans la façon dont l’enquête sur les sabotages de lignes TGV a été conduite, étaient pointés du doigt : un dispositif de vidéosurveillance autour du domicile du suspect principal Julien Coupat non autorisé par un juge d’instruction, une filature remise en cause et un témoignage sous X contesté.

Enquête sur "l'ultra-gauche"

Pour la défense, et le comité de soutien des dix mis en examen, qui comprend des personnalités politiques d’opposition, certaines pièces du dossier ont été falsifiées, à la demande de l’exécutif, pour accréditer l'idée d'une menace terroriste émanant de "l'ultra-gauche".

Mais la chambre de l'instruction a rejeté tous ces arguments, ouvrant la voie à la poursuite normale de cette enquête. Julien Coupat, présenté comme le cerveau du groupe, sa compagne Yldune Lévy, et huit autres personnes restent poursuivies, notamment pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".

D'autres recours à venir

"C'est un débat qui va se poursuivre devant la Cour de cassation", a cependant annoncé un des avocats de Julien Coupat, Me Jérémie Assous. "Ce n'est que le début du cauchemar pour l'accusation car il y a un très grand nombre d'actes et de requêtes en nullité qui vont être déposées", a-t-il prévenu.