Soldes : les "nocturnes", c'est fini

Les Galeries Lafayette et le BHV à Paris sont interdits de prolonger leurs horaires d'ouverture sous peine d'astreintes financières.
Les Galeries Lafayette et le BHV à Paris sont interdits de prolonger leurs horaires d'ouverture sous peine d'astreintes financières. © MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Après le BHV et les Galeries Lafayette, interdits de nocturnes, le Printemps y renonce aussi.

Mauvaise nouvelle pour les "fashionistas" parisiennes : elles n'auront pas de temps supplémentaire pour faire les soldes dans les grands magasins parisiens. Après un jugement du TGI de Paris, le groupe Galeries Lafayette - dont dépendent les magasins Galeries Lafayette du boulevard Haussmann ainsi que le BHV rue de Rivoli - a décidé d'annuler l'ouverture nocturne exceptionnelle pendant les soldes. La décision ne concernait pas le Printemps. Mais ce dernier grand magasin a lui aussi décidé d’annuler ses ouvertures en nocturne prévues à l’occasion des soldes d’été, selon les informations recueillies par Europe 1.

Horaires classiques dans les grands magasins

Le groupe Galeries Lafayette a indiqué "prendre acte de la décision pour les deux enseignes" et ne fera pas appel du jugement. Dès l'ouverture des soldes mercredi, les Galeries Lafayette Haussmann fermeront à 20 heures, contre 22 heures initialement prévu, et le BHV Rivoli fermera à 20h45 au lieu de minuit.

La CGT des deux magasins et le Clic-P (intersyndicale qui regroupe les syndicats du commerce de Paris CGT, CFDT, FO, CFTC, SUD et CGC) avaient saisi en référé le tribunal de grande instance de Paris pour s'opposer aux ouvertures en soirée pendant les soldes. Dans une ordonnance rendue lundi, le juge s'est effectivement opposé à ce que les salariés de ces deux grands magasins parisiens travaillent de nuit durant les soldes. Le magistrat s'est appuyé sur la convention collective des deux enseignes pour délibérer : elle ne contient aucune disposition concernant le travail de nuit.

"La loi est bafouée depuis des années"

"La loi est bafouée depuis des années et de façon continuelle", explique Eric Scherrer, de la CFTC, joint par Europe 1. "Là, on arrive sur des dérives qui sont extrêmement fortes, et ça mettra un coup de frein à toute cette concurrence qui se fait sur les nocturnes pour essayer de capter de la clientèle sur ceux qui ne peuvent pas ouvrir. Il y a le point de vue légal, mais il y a aussi le point de vue sociétal, l’organisation de vie des salariés qui travaillent dans ces entreprises. Et aussi le point de vue sur la santé, puisque de plus en plus de rapport montre que le travail de nuit est néfaste pour la santé", explique le syndicalisme.