Sécheresse : les éleveurs montent au vert

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avec Stéphane Place , modifié à
REPORTAGE - Un berger du Médoc doit passer l’été dans les Pyrénées, pour nourrir ses bêtes.

La sécheresse touche plus d’un département sur deux, et une soixantaine de départements sont toujours sous le coup de restrictions d’eau. Face à la situation, les agriculteurs s’organisent : les éleveurs, notamment, dont les prés n’en finissent plus de jaunir, montent aux estives, des pâturages d’altitude.

Julien Sarres, un berger du Médoc de 33 ans, va embarquer ses quelque 300 brebis dans un camion, d’ici une dizaine de jours. Direction une prairie de la vallée d’Asp et son herbe verte, à 300 km de là.

"Ici c'est un paillasson, tout est grillé"

Une première pour le jeune berger, en plein dans la préparation logistique de cette transhumance. "Il va falloir apporter tout le matériel de fabrication du fromage", et "le matériel pour s’occuper des bêtes", plus "ce qu’il faut pour vivre trois mois à la montagne". Un hélicoptère est prévu pour porter tout le paquetage.

Julien Sarres n’avait pas le choix : "ici c’est un paillasson, tout est grillé. Il n’y a que le chiendent qui se tient ici". Alors que, là-haut, dans la vallée des Pyrénées-Atlantiques, "c’est magnifique, c’est vert", s’extasie le berger.

En attendant, c’est dans une cabane au confort relatif mais tout de même équipée de sanitaires, à 1.600 m d’altitude, que le berger du Médoc passera l’été. Il prévoit de rentrer en septembre, "il commencera à y avoir des conditions difficiles", justifie-t-il.

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