Sécheresse : ce qu'a promis Sarkozy

Nicolas Sarkozy écoute un agriculteur sur les conséquences de la sécheresse en Charente
Nicolas Sarkozy écoute un agriculteur sur les conséquences de la sécheresse en Charente © REUTERS
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avec Pascal Berthelot et agences , modifié à
Le chef de l’Etat a annoncé des mesures pour aider les agriculteurs à faire face à la sécheresse.

En visite jeudi en Charente en compagnie du ministre de l'agriculture Bruno le Maire, le chef de l'Etat est venu annoncer une série de mesures pour aider les agriculteurs confrontés à la sécheresse. Le pays vit son printemps le plus chaud depuis au moins 1900, selon Météo France. Une soixantaine de départements font l'objet d'un arrêté préfectoral limitant l'usage de l'eau et la situation devient dramatique pour les éleveurs, dont certains sont obligés d'abattre leurs bêtes faute de pouvoir les nourrir.

Au total, François Fillon a évalué, devant les sénateurs, à "près d'un milliard d'euros" la somme que "la solidarité nationale va devoir consacrer au soutien de nos agriculteurs" pour faire face à une sécheresse "catastrophique", inédite dans le pays depuis 1976. Europe1.fr détaille les principales annonces présidentielles.

Des avances sur indemnisation. Le chef de l'Etat a confirmé que le fonds national de garantie contre les calamités agricoles serait doté d'une enveloppe de l'ordre de 200 millions d'euros pour pouvoir verser des avances sur l'indemnisation des pertes dues à la sécheresse. Nicolas Sarkozy a promis que les premiers dossiers seraient examinés à partir du 12 juillet et les premiers versements effectués en septembre.

Une pause pour les remboursements de prêts

Des exonérations de cotisations sociales. Les agriculteurs situés dans les zones sinistrées seront exonérés de certaines cotisations sociales, comme la taxe sur le foncier non bâti, ce qui représente un coût de 300 millions d'euros pour l'Etat, a précisé le président de la République.

Des reports de remboursement. Nicolas Sarkozy a d’autre part annoncé le report d'un an du remboursement des prêts consentis en 2009 aux éleveurs dans le cadre d'un plan de soutien exceptionnel à l'agriculture d’1,65 milliard d'euros d'aides remboursables avaient alors été débloquées. C'est l'Etat qui prendra en charge, pendant cette année de report, les intérêts de ces crédits, a souligné l'Elysée sans préciser le coût que cela représente.

La SNCF et l’armée mobilisées. Sur le plan logistique, pour ce qui concerne le transport de paille entre les régions qui en produisent encore et celles qui en manquent, l'Etat va mobiliser la SNCF et l'armée. Des réunions sont prévues à cet effet dans les jours qui viennent.

Un plan pour 5 ans sur la gestion de l'eau

Un appel aux céréaliers. Nicolas Sarkozy a lancé un appel à la solidarité entre agriculteurs. "J’appelle solennellement tous les producteurs de céréales à ne pas broyer leur paille lors de la moisson et de la laisser de façon à ce qu’elle puisse être transportée pour les éleveurs qui e ont besoin. Il y a incontestablement un problème de solidarité entre les céréaliers et les éleveurs.

Un plan de gestion de l’eau. A plus long terme,Nicolas Sarkozy a annoncé un plan sur cinq ans de gestion de l'eau. Un plan "donnant-donnant", selon ses mots. L'Etat aidera à la construction de retenues collinaires - des bassins artificiels de récupération des eaux de pluie - en échange d'une réduction de l'irrigation dans les champs. Une décision qui pourrait redessiner le visage de l’agriculture française, en la tournant vers des cultures moins exigeantes en eau.

La France vit le printemps le plus chaud depuis au moins 1900, selon Météo France. Plus de soixante départements font l'objet d'un arrêté préfectoral limitant l'usage de l'eau et la situation devient dramatique pour les éleveurs.