Rythmes scolaires : Peillon ne lâche rien

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Le ministre de l'Education a fait mercredi de la pédagogie pour justifier le maintien en l'état de sa réforme.

Il ne bouge pas d'un pouce. Invité mercredi soir du journal de 20 heures de TF1, le ministre de l'Education nationale Vincent Peillon s'est attaché à défendre sa réforme des rythmes scolaires, pourtant critiquée par certains parents d'élèves, des enseignants et l'UMP, écartant tout report. "On ne va pas reculer sur cette réforme", a-t-il prévenu, avant d'ajouter : "pour nous tous, l’intérêt premier, primordial, c’est l’enfant, l’élève. Faire réussir les enfants, c’est l’objet de notre réforme." Quelques heures plus tôt, le ministre avait envoyé exactement le même message.

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Les anti-réforme se font entendre. Enfants fatigués, activités inexistantes, parents et enseignants mal préparés, inégalités selon les moyens financiers des communes : les critiques ont fusé ces derniers jours pour dénoncer la réforme des rythmes scolaires lancée à la rentrée dans une partie des établissements. Tant et si bien que de nombreux élus, et l'UMP en tête, ont demandé au gouvernement de repousser la généralisation de cette réforme.

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Vincent Peillon persiste et signe. Malgré toutes ces critiques, le ministre a répété le même message tout au long de la journée de mercredi : la réforme se fera comme prévu. "Il faudra du temps pour que (la réforme) rentre dans les faits le mieux possible, donc il faut s'améliorer mais surtout pas renoncer", a-t-il souligné. Et Vincent Peillon de marteler : "nous irons jusqu'au bout. Nous le ferons dans la concertation, et nous réussirons ensemble".

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Les inégalités entre établissements. Alors que l'Association des maires de France (AMF) a demandé mercredi "une remise à plat des modalités du financement de la réforme" pour limiter les inégalités entre communes riches et pauvres, le ministre a tenu à rappeler qu'une enveloppe de 250 millions d'euros a été prévue pour aider les villes qui n'ont pas les moyens de proposer un large panel d'activités périscolaires. "C’est l’inverse de ce qu’on entend", a souligné sur TF1 Vincent Peillon, avant d'ajouter : "nous permettons à des villes de proposer des activités qu’elles n’avaient pas les moyens de proposer. (...) On met de l’argent vers ceux qui n’en avaient pas".

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François Hollande est sur la même longueur d'onde. Dans la foulée du Conseil des ministres mercredi matin, un point d'étape était organisé à l'Elysée. Le ministre de l'Education y a reçu le soutien du président de la République, si bien que le ministre a pu parler à sa sortie d'une "réaffirmation du bien-fondé de cette réforme entièrement dédiée à la réussite des enfants et à leur bien-être".

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