République dominicaine : 8 ans ferme pour une Française

© FRANCE TV
  • Copié
avec AFP , modifié à
JUSTICE - Cette mère de famille, incarcérée en République dominicaine depuis 2012, a été condamnée lundi en appel à huit ans de prison.

En avril, 2012, Liana Guillon était venue passer sa lune de miel en République Dominicaine, mais elle n'a jamais remis les pieds en France depuis. Alors qu'elle s'apprêtait à prendre un avion pour rentrer en France, cette mère de famille a été arrêtée avec 11 kilos de cocaïne dans ses bagages. Depuis, elle est incarcérée en Répubique Dominicaine. Sa condamnation à huit ans de prison ferme vient d'être confirmée lundi en appel.

>> A lire - Deux Français en enfer en République Dominicaine

Le couple assure avoir été piégé. 29 avril 2012. Liana Guillon, âgée de 41 ans, est interpellée avec son mari et leur bébé à l'aéroport de Puerto Plata, alors qu'ils s'apprêtent à monter dans l'avion qui doit les ramener à Paris. Dans leur bagage de cabine se trouvent 11 kilos de cocaïne, selon les autorités dominicaines. Le couple, qui dit avoir laissé ses bagages à l'hôtel dans une consigne non fermée et sans surveillance, nie tout de suite les faits. Ils affirment en effet avoir été "piégé" par des trafiquants.

Le mari remis en liberté. Le mari de Liana, Christophe Guillon, est finalement remis en liberté par le tribunal de Puerto Plata à l'issue d'une audience préliminaire, le 8 octobre 2012. Son épouse est, quant à elle, restée incarcérée. Avant leur arrestation, le Français, ingénieur en informatique, et sa femme, employée à la sécurité sociale, vivaient à Pontoise, dans le Val d'Oise, en région parisienne.

>> A lire - Trafic de drogue: une Française condamnée

Une décision identique en  première instance. Le 29 janvier 2013, la justice avait condamné Liana Guillon à 8 ans de prison. A l'époque, la justice l'avait reconnue coupable de trafic de drogue. La cour d'appel avait confirmé ce jugement le 18 avril, mais cette décision avait ensuite été cassée par la cour suprême, en raison d'irrégularités dans la procédure. Lors de l'ultime audience le 27 janvier, le représentant du parquet avait toutefois écarté l'hypothèse d'une substitution de contenu, et demandé au tribunal de confirmer la condamnation de la quadragénaire.

La Française compte "poursuivre son combat pour sa dignité". Liana Guillon avait sacrifié près d'une année de sa liberté à 8.500 kilomètres de ses enfants, pour pouvoir prouver son innocence, qui lui est une fois de plus refusée aujourd'hui", a regretté l'un de ses avocats français, Me Philippe Valent. "Liana Guillon, ses enfants et sa famille sont plongés ce soir dans une immense tristesse", a ajouté l'avocat. "En absence de toute enquête, en absence de tout élément de preuve", Liana Guillon "ne peut accepter" la décision rendue ce lundi, souligne Me Valent, qui pointe "les irrégularités constatées par la cour suprême". Selon l'avocat, la Française "envisage de poursuivre son combat pour sa dignité, son honneur et sa liberté, à travers un ultime recours devant la cour suprême".

sur le même sujet, sujet,

JUSTICE - Trafic de drogue: une Française condamnée

HISTOIRE - Deux Français en enfer en République Dominicaine