Rentrée scolaire : le guide des experts Europe 1 (3e partie)

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
"Collège et lycée : comment réussir sa rentrée ?" Les réponses des Experts Europe 1 avec Okapi et Phosphore.

LYCEE (suite)

N°9 : Quelles sont les bonnes méthodes de travail pour entrer au lycée ?

Le passage du collège au lycée représente un cap important dans la scolarité. Les exigences des enseignants changent et il faut acquérir de nouvelles habitudes. En cours, vous allez découvrir la prise de notes. Les enseignants parlent plus vite et vous devez apprendre à ne pas tout inscrire mot pour mot, à retenir l’essentiel et utiliser des abréviations. Au début de l’année, c’est parfois déroutant mais cela finit par devenir automatique après quelques mois. Par ailleurs, le lycée exige une plus grande autonomie. Les enseignants donnent beaucoup moins de consignes et ont tendance à davantage considérer les élèves comme des adultes en devenir. La clé de la réussite tient en une bonne organisation et une forte autodiscipline. Par exemple, lorsqu’un enseignant donne un devoir à rendre une à deux semaines à l’avance, mieux vaut ne pas s’y prendre au dernier moment et étaler son travail dans le temps en élaborant un planning. Enfin, certains élèves ont du mal à gérer la nouvelle liberté offerte par le lycée (les allées et venues sont moins contrôlées qu’au collège) et ont tendance à se laisser aller, voire à "sécher" quelques cours. Attention à ne pas prendre cette année à la légère car la classe de seconde est celle qui se redouble le plus. Pour davantage d’informations sur l’entrée au lycée, reportez-vous au "Guide de l’entrée au lycée" publié chez Bayard.

N°10 : Est-ce que le choix d’une section européenne ou internationale au lycée est une bonne formule ?

C’est vrai que les sections européennes ou de langues orientales sont à la mode. Alors qu’en 2002, 45.000 lycéens

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étudiaient dans ces sections, ils étaient 96.000 en 2007. Ces chiffres devraient encore augmenter en 2010. L’objectif de ces classes, est de favoriser l’ouverture internationale et européenne des élèves. Au menu : un enseignement en langue étrangère dans une discipline non linguistique (histoire, géo, SVT, maths) et une connaissance approfondie de la culture ou de la langue choisie par l’élève (allemand, anglais, espagnol, italien, chinois, arabe…). Autre avantage : étudier en section européenne peut valoriser un dossier de candidature dans l’enseignement supérieur. Mais attention, ces sections, sélectives et exigeantes, sont réservées aux élèves motivés et assidus, il ne faut pas s’engager dans cette voie à la légère sous prétexte qu’elle est réputée.

N°11 : Mon fils de 16 ans entre en 1ère S. A quel moment peut-il faire un séjour linguistique d’un an pour améliorer son niveau d’anglais ?

Si votre enfant souhaite partir à l’étranger pendant un an pour parfaire son niveau de langue durant le lycée, mieux vaut le faire entre la seconde et la première. En effet, la seconde est la seule année du lycée qui ne s’achève pas par un examen et une coupure entre la seconde et la première ne pose pas de souci. En revanche, une césure d’un an entre la première et la terminale n’est pas forcément un bon calcul car il existe une forte continuité entre les programmes de ces deux années, notamment en mathématiques. Pour décrocher le baccalauréat, mieux vaut que ces deux années s’enchaînent. Une fois le bac en poche, un séjour d’une année avant d’entreprendre des études supérieures peut donc être une bonne option. Enfin, sachez qu’à l’université et dans les écoles de commerce ou d’ingénieurs, une année d’études à l’étranger est bien souvent obligatoire.

N°12 : Mon fils, qui est au lycée, travaille le soir pendant des heures mais à la fin, il s’aperçoit qu’il n’a rien retenu et cela le déprime.

Votre fils a un problème de méthode de travail. La première chose qu’il doit faire, c’est éloigner tout ce qui peut perturber son travail : jeux vidéo, MSN, Facebook, musique... Ensuite, il doit s’organiser : évaluer le travail qu’il a à fournir en début de chaque semaine dans chaque matière. Chaque matin, ou la veille pour le lendemain, il doit lister toutes les tâches et activités pour la journée, des plus anodines aux plus importantes. En organisant et visualisant sa journée, son cerveau s’y prépare déjà, il se programme : il sait où il va, ce qui lui donne davantage confiance en lui et le motive.