Alors que le nuage de particules radioactives provenant du Japon devrait atteindre la France à partir de jeudi, une carte, mise en ligne par L’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), permet de suivre, en continu, les restes du panache issu de la centrale nucléaire de Fukushima.
Pour mesurer la radioactivité du milieu atmosphérique, l’institut se base sur le réseau Teleray, un réseau automatisé de télésurveillance. Celui-ci transmet, en continu, des mesures de rayonnement gamma dans l’air ambiant, transmises par des sondes. Les données sont mises à jour toutes les 4 heures.
158 balises pour mesurer la radioactivité
Le réseau Teleray se mettra directement en alerte en cas d’élévation du rayonnement gamma ambiant de l’air. Au total, Teleray compte 158 capteurs en France métropolitaine : 38 autour des sites nucléaires, 120 répartis sur tout le territoire. La plupart d'entre eux ont été installés après la catastrophe de Tchernobyl, en 1986.
Regardez où sont situées les balises sur la carte de l'IRSN :
© CAPTURE IRSN
"Cette carte s’enrichira dans les jours qui viennent d’autres mesures, comme celles effectuées sur les filtres aérosols ou les eaux de pluie. En effet, ces autres mesures sont effectuées en laboratoire à la suite de prélèvements individuels et ne peuvent donc être obtenues qu’en différé de quelques jours", précise l'IRSN.
Pour l'heure, "cette cartographie est celle de la radioactivité naturelle. Les niveaux relevés n'ont pas bougé (depuis la catastrophe nucléaire au Japon) et ils ne devraient pas bouger, selon nos estimations", explique, mardi à Europe 1, Michel Bourguignon, commissaire de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Comment fonctionnent les capteurs ?
Ces capteurs fonctionnent grâce à un système d'aspiration et de filtrage de l'air. Plusieurs de ces balises se situent autour du port militaire de Toulon qui abrite 8 réacteurs de propulsion nucléaire. Regardez dans cette vidéo, comment elles fonctionnent :
A priori, les risques de retombées radioactives en provenance du Japon sont "négligeables" en France, selon la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad).