Procès AZF: l'ex-PDG de Total se défend

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avec AFP , modifié à

L'ex-PDG du groupe Total Thierry Desmarest a assuré mardi au procès en appel de l'explosion de l'usine AZF à Toulouse et devant des parties civiles incrédules qu'il ne s'était jamais mêlé de l'enquête. La Cour se penche à la quatorzième semaine de ce procès hors normes sur le fonctionnement de la commission d'enquête interne (CEI) créée par Grande Paroisse pour élucider les causes de la catastrophe qui a fait 31 morts et des milliers de blessés le 21 septembre 2001. Grande Paroisse, filiale du groupe Total que dirigeait M. Desmarest, était propriétaire de l'usine AZF. Plusieurs associations de victimes, parties civiles au procès, estiment que la CEI a "entravé l'enquête" policière et judiciaire qui devait finalement mettre en cause la responsabilité de l'industriel.Le principal avocat de la défense, Me Daniel Soulez-Larivière, a lui-même relevé mardi que "le commissaire Saby (chargé des débuts de l'enquête) a dit qu'il s'était fait avoir par la CEI, il les a comparés à des voyous, des voleurs".

"J'ai été choqué par ces commentaires, je pense que les équipes de la CEI avaient le sens des responsabilités, ces critiques ne sont absolument pas fondées", a déclaré Thierry Desmarest. C'est Grande Paroisse qui a nommé les membres de la CEI, des spécialistes des engrais et de la chimie, a dit l'ancien PDG, "je n'ai pas participé à leur choix (...) Je ne suis pas intervenu après dans son fonctionnement (...) Je n'ai absolument donné aucune consigne". "J'ai demandé quelques mois après qu'on fasse un point sur où on en était, on m'a répondu qu'il n'y avait pas d'explications crédibles", a-t-il ajouté. Thierry Desmarest a dit avoir été lui-même "très marqué par la catastrophe".